Les vendeurs et vendeuses du marché Bondeko au quartier Nkafu dans la commune de Kadutu ainsi que les habitants de l’avenue de la poste au quartier Ndendere dans la commune d’Ibanda dénoncent l’insécurité occasionnée par les enfants de la rue qui ont élu domicile dans les anciennes barges de la SNCC abandonnées au bord du Lac-Kivu.
Dans un entretien avec un reporter de Radio Maendeleo ce vendredi 12 avril 2019, certains d’entre eux affirment qu’ils sont souvent victimes des violences et des vols orchestrés par ces enfants de la rue.
Ils renseignent qu’il est difficile de passer à cet endroit après 17h et parfois les vendeurs ont du mal à exercer les activités dans la quiétude craignant de perdre à leurs biens.
Ces enfants de la rue passent des journées à consommer des boissons fortement alcoolisées et à fumer le chanvre.
De même, des fillettes âgées d’environs 18 ans sont maltraitées et parfois les véhicules jetés dans la fourrière servent de maisons de tolérance au mépris du respect de la pudeur.
L’une des vendeuses rencontrée sur place pense qu’il est temps que les autorités interviennent notamment en dégageant ces barges et installer des policiers capables de sécuriser ce lieu qui est devenu l’une des bases arrière de la criminalité à Bukavu.
« il y a des voleurs qui ont vraiment transformer ces barges en leurs habitations et ils s’y cachent. Même les petites filles sont abusées à cet endroit et personne ne se soucie de leur avenir. Et pourtant ces barges appartiennent à la SNCC qui est une société appartenant à l’Etat. On ne peut pas comprendre comme l’Etat Congolais peut être incapable de s’occuper de ces barges. Pour avoir la paix ici, l’Etat doit prendre ses responsabilités. Ici, ces enfants n’ont même aucun respect. Ils peuvent se promener nus devant tout le monde », déclare une femme vendeuse visiblement agacée.
Signalons par ailleurs que les acteurs de la société civile sous noyau de Nkafu ainsi que des cadres de base n’ont cessé d’alerter les autorités sur cette situation mais des solutions se font toujours attendre depuis plusieurs années.
D’autres habitants s’étonnent de voir que tous ces actes sont commis alors qu’un poste de police est installé non loin de cet endroit en plus de certains éléments de la force navale qui par moment sont présents non loin de la SNCC.