La ville de Bukavu fait face chaque année surtout en saison sèche, à des incendies qui causent des pertes en vies humaines, des biens et plusieurs autres conséquences humanitaires à l’endroit des victimes. Malgré les efforts des jeunes et d’autres habitants pour maîtriser le feu, les dégâts restent importants. De même, le camion anti-incendie de la mairie semble ne pas être à la hauteur pour cet effet.
Le dernier cas est survenu dans la soirée de lundi 29 mai 2017 dans les quartiers MOSALA en commune de Kadutu et Buholo-Kasha dans la commune de Bagira.
Ici, plus de vingt maisons ont été incendiées faisant un total d’au moins trois cents personnes sans-abris et plusieurs biens des habitants partis en fumée.
De même, en début du mois de mai, au moins trois boutiques ont pris feu sur avenue Evariste BAGANDA au quartier Nyalukemba dans la commune d’Ibanda.
D’après les propriétaires de ces boutiques, toutes les marchandises ont été calcinées et rien n’a été récupéré.
Le vocabulaire en vogue pour tous ces cas est que l’origine du feu reste toujours un mystère surtout que par la suite, aucune enquête n’est diligentée pour cet effet.
Promiscuité ou dahoulage
Certains observateurs estiment que plusieurs incendies sont causés par les mauvaises installations à travers les raccordements frauduleux plusieurs coins de la ville de Bukavu.
En effet, les agents de cette société n’ont pas le contrôle effectif sur les personnes qui utilisent leur réseau ce qui fait que le système dénommé « dahoulage » continue de faire parler de lui.
Ceci s’observe surtout dans les quartiers populaires ou la promiscuité et les constructions anarchiques augmentent le risque et le nombre de victimes surtout en cette période où tout semble sec à cause du soleil.
Les autres estiment que le fait pour les habitants de conserver les produits inflammables comme le carburant dans leurs maisons alors que les bougies et le brasero sont toujours à la portée des enfants peut en constituer l’une des causes.
Camion anti incendie toujours en retard
Chaque fois qu’il y a incendie, les jeunes et autres habitants se mobilisent pour éteindre le feu mais les moyens à leur disposition sont souvent inefficaces pour empêcher les dégâts.
De même, au lieu de sauver ce qui peut l’être, certains jeunes s’adonnent à un vol systématique des biens dans les maisons avoisinantes, un comportement décrié par certains habitants.
Ces derniers estiment d’ailleurs que ceci serait dû à une absence de l’intervention de l’Etat. A toutes les occasions où un incendie est déclaré, les victimes font appel au camion anti incendie de la mairie.
Il faut pourtant remarquer que ce camion n’est jamais arrivé à temps et dans état lui permettant d’intervenir efficacement pour éteindre le feu et limiter les dégâts.
Des sources proches des victimes indiquent souvent qu’il arrive en retard et avec une quantité insuffisante d’eau et connaît même des problèmes techniques.
Cette situation a d’ailleurs failli être à la base des accrochages entre les jeunes des quartiers MOSALA, Buholo Kasha et les pompiers de la Mairie. Ces Jeunes n’ont pas compris comment ce camion pourrait arriver avec retard et sans une quantité suffisante d’eau.
En plus de son inefficacité, les habitants pensent qu’un seul camion anti incendie pour une ville aussi danse comme Bukavu ne peut être suffisant pour la couvrir.
Maintenant que la saison sèche est proche, des analystes estiment que chacun doit prendre ses responsabilités dans cette situation.