Les communes perçoivent une série des frais pour la célébration des mariages civils. Ces montants sont perçus pour l’inscription, l’organisation et la célébration des mariages civils.
L’opinion se pose la question sur la destination de ces fonds et à quoi ils servent.
Pour l’inscription du mariage civil, la commune exige un montant de 15 dollars américains plus 5500 francs congolais à titre d’impôt.
La célébration du mariage par le bourgmestre en personne est conditionnée par le payement du montant de 130 dollars et le mariage célébré par le préposé de l’Etat civil suppose le versement d’une somme de 75 dollars.
A la commune d’Ibanda, par exemple et dans tous les deux cas, la commune exige aux requérants un sac de ciment ou deux chaises plastiques. Bien plus, en cas de déplacement du bourgmestre pour la célébration d’un mariage en dehors du siège de la commune, il est exigé le payement de 200 dollars américains.
Selon le bourgmestre de la commune d’Ibanda Evariste Manegabe Ntayitunda, ces frais récoltés vont directement dans le trésor public car à chaque payement on remet au requérant une preuve ou une quittance.
« le mariage est un acte juridique qui est comptabilisé officiellement dans la nomenclature nationale. On ne doit pas alors demander la destination de l’argent perçu étant donné qu’aucun mariage ne peut être célébré sans qu’on délivre la quittance officielle de l’Etat. Et ça n’appartient ni à l’officier de l’Etat civil ni même aux agents de l’Etat civil. C’est l’argent que nous versons dans la caisse de l’Etat », explique l’autorité communale avant de donner d’autres explications sur l’argent exigé à chaque à chacun des époux pour acheter des chaises et du ciment ; « ces chaises servent la commune étant donné qu’elles sont ici dans la commune. Les mariés eux-mêmes s’en servent lors des célébrations des mariages. Ce sont des chaises que vous pouvez inventorier parce qu’elles sont pas entassées chez le bourgmestre ou alors chez les agents de l’Etat ».
Signalons que les mariages civils sont célébrés tous les weekends dans les trois communes de la ville de Bukavu. Plusieurs observateurs pensent qu’il serait mieux de revoir à la baisse les montants exigés car ils sont exorbitants pourtant les communes restent sans infrastructures adéquates et fonctionnent avec des outils archaïques.