L’Association des Armateurs du Lac-Kivu ASSALAK en sigle alerte les autorités sur le retour des services illégaux œuvrant dans les installations portuaires de la ville de Bukavu seulement quelques jours après avoir été chassés par les membres du Conseil provincial de sécurité.
Dans une lettre adressée au gouverneur de la province du Sud-Kivu et une copie à la rédaction de Radio Maendeleo, les signataires citent 23 services chassés et qui sont revenus.
Il s’agit notamment de l’ANR, le Commerce Extérieur, la DPMER, la police lacustre, la police des frontières, la force navale, Garde Républicaine le bureau mouvement, la DSF ou ex DEMIAP, la Commune, la mairie et le tourisme.
Selon le secrétaire général de l’ASSALAK Prudent Mpama, tous ces services sont revenus avec force et continuent de rançonner les voyageurs et les armateurs.
Il regrette également le fait que d’autres services qui sont autorisés à fonctionner aux ports sont en train de percevoir de l’argent et tracasser les voyageurs pourtant leur mission se limite au contrôle.
Prudent Mpama appelle l’autorité provinciale à mettre en place des mesures d’accompagnement de sa décision consistant à supprimer tous les services non autorisés aux ports afin de soulager la souffrance de la population.
« … le conseil de sécurité est venu, nous avons eu un ouf de soulagement parce qu’ils ont dit que les services qui ne figurent pas dans le décret-loi 036 doivent dégager dans les ports. Malheureusement au lendemain même de cette descente dans les installations portuaires, nous avons trouvé d’autres services qui se sont ajoutés. Je cite à titre d’exemple la division du tourisme qui s’est ajouté aux 23 autres services qui sont dans les ports… tous ces services ne vivent que pour rançonner… tout ça nous avons présenté au conseil de sécurité ; ils ont trouvé que cela n’est pas normal et les décisions ont été prises… malheureusement, comme si c’était un sabotage, d’autres services se sont ajoutés d’ailleurs ils sont revenus avec beaucoup plus de méchanceté… », regrette le président de l’ASSALAK.
Pendant ce temps, c’est la société civile noyau communal de Kadutu qui organise des tribunes d’expression populaire dans les installations portuaires de Bukavu pour exiger le retrait des services non autorisés à œuvrer aux ports.
Rappelons qu’en date du 18 octobre 2018, le vice-gouverneur accompagnés des membres du Conseil provincial de sécurité avaient supprimés les services non autorisés à œuvrer aux ports pour faire respecter l’ordonnance du chef de l’Etat qui limite à quatre le nombre de services habilités à y œuvrer.
Il s’agit de l’Office Congolais de Contrôle OCC, la Direction Générale des Douanes et Accises DGDA, la Direction Générale des Migrations DGM et le service de l’Hygiène publique.