Les forces vives de la Commune de Bagira demandent au Gouverneur de province de Suspendre le Bourgmestre de cette commune Antoine Bishweka et toute son équipe.
Dans un mémorandum adressé à l’autorité provinciale et dont copie nous est parvenue, le Bourgmestre de Bagira Bishweka Nsina Nyofi est accusé de mauvaise Gouvernance.
Il s’agit d’un mémorandum signé par plusieurs membres de la société civile noyau communal de Bagira, de la nouvelle dynamique de la société civile, des mouvements citoyens ainsi que des comités locaux de Paix et Développement CLPD en sigle.
Selon l’esprit de cette lettre, huit ans déjà depuis que le Bourgmestre Antoinne Bishweka est à la tête de la Commune de Bagira, il s’observe une absence totale de l’autorité de l’Etat.
Les signataires justifient cela par le fait qu’aucun projet voté par la population dans le cadre du budget participatif n’a été réalisé pour repondre aux besoins criant de la poplation malgré les fonds de retrocession alloués par le gouvernement national, les taxes locales et les impots percus.
Nos sources parlent à titre illustratif de 8 millions de francs collectés en termes d’impôt personnel minimum auprès de la population entre 2015 et 2016, les dons, les recettes des services rendus par la Commune mais qui n’ont jamais servi pour son développement.
D’autres faits reprochés au Bourgmestre, c’est son impuissance dans la sécurisation de la population de sa juridiction en général et des quartiers Kanoshe, Mulambula et Cikera en particulier causée par l’absence de la Police Nationale Congolaise suite au non payement des frais de logement de trois postes de la PNC pourtant à la charge de la Commune.
Une situation qui justifie une insécurité grandissante dans cette partie de la ville de Bukavu.
Les mêmes signataires indiquent que les agents de la Commune ont, au total, 19 Mois d’impayés.
D’autres faits qui caractérisent le Bourgmestre Antoine Bishweka, c’est le tribalisme et le collinisme à outrance dans l’affectation des agents, l’entretien des conflits et la crise de leadership dans les dix quartiers et avenues où les plus offrants sont nommés même sans notifications.
Pour corroborer ces propos, nos sources parlent du conflit entretenu par le Bourgmestre entre le chef de Qaurtier Ciriri et son adjoint ainsi que ceux du quartier Cikonyi.
Les signataires taxent également le Bourgmestre d’être champion en injures faciles, en menaces verbales, téléphoniques et physiques, mepris et arrogance allant jusqu’à promettre des emprisonnements et des arrestations.