L’Association Nationale des Motards du Congo ASNAMOC en sigle dénonce les tracasseries dont sont victimes ses membres conducteurs des taxis motos communément appelés motards de la part des policiers qui érigent des barrières dans plusieurs coins de la ville de Bukavu.
Selon le superviseur provincial adjoint de cette association Ruhunemungu Ciza, il a été constaté que les policiers érigent des barrières un peu partout dans la ville sous prétexte de lutter contre l’insécurité dans le cadre de l’opération Tujikinge.
Notre source fait savoir qu’au lieu de contrôler les pièces d’identité et d’autres effets qui pourraient attenter à la sécurité de la ville, ces policiers commencent à toucher dans les poches des motards et même à les arrêter avec leurs engins et parfois en inventant des motifs farfelus.
A en croire Ruhunemungu Ciza, le dernier cas en date a eu lieu vers quartier Latin ou un motard a été arrêté puis libéré ce mardi 3 juillet 2018 après l’intervention de l’ASNAMOC.
Le superviseur provincial adjoint de cette association demande aux autorités à tous les niveaux de s’impliquer en vue de trouver solution à ce problème.
« Notre constat est amer parce que l’autorité avait lancé l’opération Tujikinge mais dernier temps, les policiers sont en train de déraper leur mission principale. Nous venons dénoncer ce comportement là. Les policiers ont érigé des barrières, on ne sait pas si ce sont les motards qui sont devenus des ennemis. On attrape le motard, on le fouie, on prend tout ce qu’il détient sur lui et même sa moto… que l’autorité provinciale voit comment est ce qu’il peut dire aux policiers qu’un motard n’est pas leur ennemie. On ne peut pas parler de l’opération Tujikinge et tracasser… », estime Ruhunemungu Ciza.
Il ajoute que les endroits les plus concernés sont situés à l’Essence vers le parking de Panzi, l’endroit dit chez Bilala, le rond point carrefour, rond-point Kadurhu-Lycée Wima, au quartier Latin et vers la brasserie.
Notez que plusieurs habitants ne cessent également de se plaindre de cette façon d’agir des policiers qui au lieu d’exiger des pièces d’identité se mettent parfois à demander de l’argent aux passants.
Contacté, le ministre provincial des infrastructures qui assure l’intérim du ministre de l’intérieur et sécurité Bizimungu Doli indique n’être pas saisi de cette question. Il promet de diligenter une enquête une fois que ce sera le cas.