L’exploitation des minerais rime avec les maladies sexuellement transmissibles dans le carré minier de CHONDO dans la chefferie de BURHINYI en territoire de Mwenga. Les maladies les plus fréquentes dans ce carré minier sont notamment les infections sexuellement tansmissibles, le paludisme, le VIH/sida et la tuberculose.
Le centre hospitalier de KAKWENDE dans la chefferie de BURHINYI a organisé des séances de dépistage volontaire du VIH/Sida et de la tuberculose à l’endroit des creuseurs artisanaux et les professionnelles de sexe qui exercent dans ce carré minier.
Travail des mines, un travail harassant
Ce sont les échos des musiques qui nous acceuillent dans le carré minier de CHONDO, plus ou moins 20km du centre hospitalier de KAKWENDE. En entrant dans ce site, on est frappé par le dur labeur des artisans miniers. Ces derniers ramènent des pierres du fond des puits obscurs et peu sécurisés. Ces pierres sont ensuites broyées manuellement dans des mortiers métalliques.
L’hygiène est la moindre des préoccupations des habitants du site. Des ordures, des eaux usées et autres saletés servent d’épicentre pour des parasites qui engendrent des maladies contegieuses dont la tuberculose. A cela s’ajoutent d’autres maladies sexuellement transmissibles comme le VIH/Sida. Des maladies qui ont été dépistées par le Centre Hospitalier de KAKWENDE pour une éventuelle prise en charge des malades nous a confié le Médecin Directeur du centre Hospitalier de KAKWENDE, Germain MWILILIKWA.
« La première étape c’est le dépistage, la deuxième étape c’est leur prise en charge dans nos unités de prise en charge.Nous avons les médicaments pour leurs soins. Ces médicaments nous sont fournis le PNLS via son partenaire CODILUSI», ajoute Mwilikiwa.
Dépistage du SIDA, les professionnelles du sexe s’en réjouit
Cette activité a été organisée en marge de la journée internationale de lutte contre le Sida célébrée le 1 Décembre de chaque année. Le Vendredi 01 Décembre, 65 personnes ont été dépistées du VIH/sida. Les résultats ont été négatifs pour 62 personnes, 3 positifs et une personne pour qui le résultat rester à déterminer.
« Je suis très contente de trouver que je ne suis porteuse du VIH/sida. Si j’avais une caisse deprimus j’allais boire jusqu’à fatiguer. Maintenant que je n’ai pas de Sida, je serai en train d’utiliser le préservatif », se réjouit une professionnelle de sexe.
Une équipe mobile pour le dépistage
Le chef de groupement de Birhala ad intérim, Isaac KABALAMA a déclaré être content de l’organisation de ce dépistage mobile et plaide pour le depistage d’autres infections sexuellement transmissibles.
« Nous accueillons l’équipe d’agents du Centre Hospitalier de KAKWENDE avec joie, souvent nous sollicitons leur service pour nous rendre compte de l’état de notre santé. Et la plupart de fois, ils arrivent sans que nous n’intervenions. Ce que nous sollicitons pour la prochaine occasion, c’est le dépistage d’autres IST car les femmes disent qu’elles en sont atteintes dans ce carré minier de CHONDO », plaide pour sa part Isaac KABALAMA.
Ce dépistage mobile est l’un des actions retenues dans le plan d’action opérationnel du centre hospitalier de KAKWENDE pour l’année 2017 selon le Docteur Germain MWILILIKWA
La prise en charge du VIH/Sida et de la tuberculose est gratuite a précisé le Médecin Directeur de KAKWENDE. Le dépistage mobile dans le carré minier de CHONDO, n’est pas le premier de son genre. Lors de la première descente dans le carré minier de CHONDO 260 personnes etaient depistées. Les résultats de 7 s’étaient avérés positifs. A la fin de la journée, les préservatifs ont été distribués aux creuseurs et aux professionnels de sexe présents à CHONDO.