Des centaines des personnes particulièrement des et hommes et des jeunes garçons parmi lesquels ceux en âge scolaire ont déjà fui leurs maisons dans plusieurs villages du groupement Mbinga Sud, chefferie de Buhavu dans le territoire de Kabare.
Ces hommes et jeunes garçons fuient les exactions des combattants se réclamant membres des groupes qui se battent dans cette partie du Sud-Kivu depuis le mois de février dernier.
A en croire des témoignages concordants, ces combattants assimilent tous les hommes et jeunes garçons aux groupes Wazalendos ou alors les accusent d’être proches collaborateurs de l’AFC/M23 selon le camp.
Nos sources parlent de plusieurs hommes et jeunes garçons qui ont été victimes d’enlèvements à la suite de ces accusations. Sur place, des personnes armées font incursion dans des villages avant de s’en prendre aux paisibles citoyens.
Ces derniers sont amenés à des destinations inconnues où ils sont soumis à des tortures et autres actes dégradants. Le dimanche 1er juin par exemple, des hommes armés se sont introduits dans le village de Chofi aux environs de 4h30.
A cette occasion, une dizaine d’hommes ont été ligotés avant d’être emportés à une destination inconnue. Dans la foulée, un civil répondant au nom de SAFARI RUKEMA, âgé de 22 ans a été criblé de balles au niveau de l’abdomen avant de rendre l’âme sur le champ.
D’autres témoins indiquent que plusieurs personnes qui sont arrêtées et emportées à une destination inconnue sont obligées de payer entre 100.000 et 200.000fc pour obtenir la libération dans un contexte économique difficile.
Au regard de la terreur imposée dans la zone, des centaines d’hommes et jeunes garçons ont été obligés de quitter leurs villages, du moins ceux qui ont des moyens pour se rendre dans des villages voisins jugés plus ou moins sécurisés.
D’autres qui n’ont pas de moyens n’ont d’autre choix que de vivre dans la clandestinité préférant fuir leurs villages vers 17h avant de revenir vers 6h au levée du soleil, indique l’un d’entre eux qui parle d’une souffrance indescriptible dans cette zone.
Dans cette partie, l’on parle également des personnes qui accusent faussement les autres en se fondant sur des conflits précédents. En clair, certaines personnes se contentent d’accuser les autres soit auprès des Wazalendo soit auprès du M23, ce qui accentue la crise et l’insécurité dans ces entités.
Par la Rédaction