Un deuxième projet d’accord de paix entre la RDC et le Rwanda pourrait être signé dans quelques jours au courant de ce mois de Juin à Washington aux Etats Unis.
Plusieurs sources dont l’agence de presse Reuters et Radio France Internationale annoncent que les représentants techniques de deux pays se déplacent cette semaine pour Washington en vue de finaliser la signature d’un accord de paix.
Dans le fond, ce texte prévoit certains points pertinents autour desquels les représentants de deux Etats doivent échanger préalablement avant d’envisager une rencontre formelle entre les ministres des affaires étrangères.
Selon RFI et Reuters, dans le document actuel, la signature de l’accord de paix est d’abord conditionnée par le retrait sans condition du Rwanda du sol congolais pourtant Kigali ne reconnait pas la présence de ses militaires en RDC.
RFI ajoute que ledit document aborde aussi la question des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda FDLR en demandant à la RDC et au Rwanda d’identifier, évaluer, localiser et mettre fin à l’existence des éléments de ce groupe.
A la RDC, le texte demande de mettre fin à tout soutien financier ou matériel aux FDLR. Par ailleurs, le document mentionne l’accord de cesser le feu entre Kinshasa et Kigali toujours en discussion sous l’égide de Doha.
La logique voudra que l’accord avec le Rwanda soit signé après la conclusion de l’accord entre Kinshasa et l’AFC/M23, poursuit nos sources.
Il sied de préciser que ce texte constitue un deuxième projet d’accord qui servira de base ou référence pour les discussions.
En clair, les équipes techniques vont échanger sur le contenu de ce texte avant d’associer les ministres des affaires étrangères et si accord est trouvé, Washington invitera les deux chefs d’Etat à savoir Felix Tshisekedi et Paul Kagame pour signature.
En revanche, selon un analyste contacté par Radio Maendeleo, Washington seul ne résoudra pas définitivement la crise sécuritaire à l’Est de la RDC.
Washington dépend des négociations de Doha qui associent sur une même table le pouvoir de Kinshasa et l’AFC/M23 qui contrôle des vastes étendus au Sud-Kivu et au Nord-Kivu.
Ceci signifie que pour un retour de la paix à l’Est, il faudra que l’AFC/M23 et le gouvernement de la RDC trouvent un compromis sur divers sujets qui les opposent entre autres les questions de gouvernance et d’identité.
Toutes ces initiatives sont complémentaires et impliquent non seulement la patience mais aussi le dépassement de soi pour des accords définitifs et productifs, conclu notre source.
Par Expedit KYALU