Que la ligne budgétaire affectée à la justice et à la prise en charge des maisons carcérales soit respectée à la lettre par l’exécutif provincial pour mettre fin aux conditions difficiles de détention qui caractérisent les prisons du Sud-Kivu.
C’est l’une des propositions du coordonnateur de la Ligue des Droits de la personne dans la Région des Grands Lacs LDGL en sigle, Epimac Koko consécutivement aux décès à répétition signalés à la prison centrale de Kabare depuis le début de cette année.
Dans un entretien avec radio Maendeleo, le coordonnateur de la LDGL demande au gouvernement de prévoir à travers son budget une ligne considérable qui répondra aux charges des différentes prisons.
Epimac Koko propose aussi que cette ligne budgétaire prévue pour les prisons soit effectivement affectée aux besoins telles que l’entretien des prisons, l’alimentation et les soins de santé des prisonniers.
« … l’objectif de la prison c’est pour amener la personne à changer… après avoir purgé votre peine, vous rentrez chez vous à la maison. Vous réintégrer la vie sociale. Mais maintenant si vous vous allez à la prison pour y perdre la vie, ça ne vaut pas la peine… en principe on doit voir au niveau du budget provincial qu’est ce qui est prévu pour l’alimentation, la prise en charge des détenus… la première solution, ce qui est prévu on doit le mettre à la disposition des prisons parce qu’on peu prévoir une ligne budgétaire pour la prise en charge des prisons mais il n’y a rien qui arrive… et puis, le personnel pénitentiaire sera pointé du doigt comme s’ils n’assument pas correctement leurs missions alors qu’ils n’ont pas les moyens et ils sont à la charge de l’Etat… », conseille-t-il.
Le coordonnateur de la LDGL Epimac Koko propose également que le gouvernement provincial demande de l’aide à certains partenaires humanitaires capables d’apporter un apport en vivres afin de venir en aide aux pensionnaires de la prison de Kabare.
Enfin, si l’Etat est incapable de couvrir les charges des prisons, notre source propose que certaines soient carrément fermées.
Pour le cas de la prison de Kabare, Epimac Koko demande qu’elle ferme ses portes et que certains détenus soient transférés à la prison centrale de Bukavu. Pour les prisonniers dont les dossiers sont vides, il propose que ces derniers soient simplement libérés.