La Mission d’Observation Electorale du Réseau d’Education Civique au Congo recommande à la Commission Electorale Nationale Indépendante CENI de sanctionner ses agents, responsables des abus et irrégularités constatées lors du scrutin du 20 décembre dernier.
Elle recommande, en outre, d’anticiper les mesures correctives afin d’anticiper que ces irrégularités et abus ne se répètent dans l’avenir. Ces recommandations sont contenues dans son 2ème communiqué sur le déroulement des opérations de vote.
Dans ce document, le RECIC note qu’en collaboration avec AIDPROFEM, GOFM, ADMR, CEDECO, Radio Maendeleo, JULIZHA, IBGDH et AETA, 1038 observateurs électoraux ont été déployés dans les provinces de Kinshasa, Kwili, Kassai Oriental, Haut Katanga, Nord-Kivu et Sud-Kivu.
Comme plusieurs autres rapports des missions d’observation électorale, le RECIC note des irrégularités à l’instar de l’ouverture tardive de certains bureaux de vote d’où la poursuite des travaux jusque tard dans la nuit.
Cette structure note que la conséquence que cela a constitué une cause de démotivation pour les femmes particulièrement et des personnes vivant avec handicap qui ne pouvaient pas attendre longtemps surtout dans un contexte d’insécurité.
Le RECIC parle par ailleurs de la mauvaise qualité des kits électoraux à l’instar des machines avec des batteries défectueuses qui se sont déchargées quelques minutes après leur activation et la présence de plusieurs électeurs omis sur les listes pourtant enrôlés.
Il note également une faible considération et coopération des agents électoraux à l’égard des observateurs, témoins et journalistes, la faible protection des personnes de troisième âge, celles vivant avec handicap et des femmes enceintes.
Cette organisation évoque des incidents majeurs à l’instar de la perturbation des opérations à la suite des actes de vandalisme orchestrés soit par les éléments de la police, soit l’impatience et exaspération des électeurs après une longue attente.
Bien plus, regrette le RECIC, certains candidats se sont carrément installés dans les centres de vote distribuant de l’agent aux électeurs pour influencer leur vote.
Cette structure recommande aux organisations de la société civile de bien encadrer leurs moniteurs et renforcer les capacités des observateurs avant leur déploiement sur terrain.
Aux partis politiques de bien encadrer leurs militants et former correctement leurs témoins afin qu’ils s’acquittent valablement de leur mission dans les centres et bureau de vote et éviter toute compromission dans les sites de vote.
Par Etienne Mulindwa