Par Etienne Mulindwa
Deux feuilles de route pour la transformation des conflits et la cohésion sociale entre les communautés vivant à Baraka et Bibokoboko dans le territoire de Fizi ont été validés et adoptés par les tribus vivant dans ces deux entités et villages voisins.
C’était au terme de deux dialogues intra-communautaires organisés simultanément à Baraka et à bibokoboko par l’organisation Solidarité des Volontaires pour l’Humanité SVH du 28 au 29 Avril 2023 dans le cadre du projet TUNA WEZA exécuté en consortium avec UGEAFI, Radio Maendeleo et Habari RDC avec l’appui financier du PNUD.
Les membres de différentes tribus notamment les Bembe, Fuliru, Banyamulenge, Banyindu et Bamasanze ont produit ces deux feuilles de route pour la transformation des conflits et la cohésion sociale entre les habitants du territoire de Fizi plus particulièrement ceux moyens plateaux de Bibokoboko et ses environs ainsi que ceux de la ville de Baraka.
Ces deux dialogues intra-communautaires ont été organisés en prélude d’un grand dialogue social qui se tiendra dans la ville de Baraka dans les prochains jours grâce à la facilitation de Solidarité des Volontaires pour l’Humanité toujours dans le cadre du projet TUNA WEZA.
A Baraka comme à Bibokoboko, les participants sont revenus sur comment guérir les plaies causées par les précédents conflits inter communautaires dans le territoire de Fizi et les stratégies de promotion de la cohésion sociale et la restauration de la confiance entre toutes ces communautés.
Les Bafuliru, les Bembe, les Banyamulenges ensemble avec les autres tribus de l’axe Baraka et Bibokoboko ont pris l’engagement de promouvoir les valeurs de paix, lutter contre les discours de la haine, s’accepter mutuellement et travailler ensemble pour le développement du territoire de Fizi.
L’Abbé Kabika Amisi a, au nom des membres des communautés religieuses, réitéré leur engagement à apporter une forte contribution dans le processus visant le retour de la paix et la cohésion sociale entre les habitants de Baraka et Bibokoboko mais aussi dans leurs environs.
« les différentes tribus de la ville de Baraka à savoir Bembe, Fuliru, Banyamulenge, Banyindu et Bamasanze, nous nous sommes réunis ici pour analyser ensemble ce qui doit être fait. Nous les participants, avons recommandé à l’Etat congolais de commencer d’abord par sécurité la population et ses biens… nous en tant que pasteurs des Eglises, nous sommes engagés à faire le suivi régulier, restituer à travers les différents canaux de communication. Nous allons même nous servir des moments d’évangélisation à l’Eglise ou encore à travers les activités culturelles pour faire comprendre à tous ce que nous avons fait ici et surtout le sens de la paix et du vivre ensemble dans l’harmonie », a-t-il précisé.
A Bibokoboko, le commandant du 3407e régiment des Forces Armées de la République Démocratique du Congo le Colonel DEM Mandjumba Jean Claude estime que la réalisation de ce projet dans cette zone produit déjà des impacts positifs sur le vivre ensemble entre habitants de Bibokoboko et Baraka et en encourage les organisateurs.
Selon le colonel Jean-Claude il est temps pour les jeunes, les femmes, les hommes Bembe, Fuliru, Banyamulenge et Nyindu de s’unir en vue de bannir la division et privilégier ce qui les points communs, a-t-il renchéri.
« il n’y aura plus personne pour les manipuler. En effet, il s’agit de notre jeunesse qui est toujours manipulée mais nous devons insister sur le fait que cela doit cesser. Nous devons y veiller. J’appelle tout le monde à la cohabitation, la cohésion sociale intercommunautaire ; les gens doivent le comprendre. Que les gens qui hésitent se joignent au projet TUNA WEZA. Je rappelle que ce n’est pas le moment des conflits inutiles entre les communautés qui ont fait beaucoup de morts. Personne n’a gagné dans cela, donc nous devons faire attention », conseille-t-il.
Même son de cloche pour le commandant de la police à Bibokoboko Ruganza Muhoza Gad. Pour lui, les familles doivent désormais jour leur rôle qui consiste à sensibiliser les jeunes de quitter les groupes armés d’auto-défense communautaire pour l’atteinte des résultats.
« il n’y a plus de problème sur le tronçon Mongemonge-Baraka-Bibokoboko, nous sommes en bonne collaboration. Même après le dialogue, nous allons continuer à rechercher et travailler pour la paix », s’engage cet officier de l’armée régulière.
Rakel Murisho et Théotiste respectivement animateurs de SVH à Baraka et Bibokoboko ont salué ce ferme engagement des participants à travailler pour la cohésion sociale et la cohabitation pacifique entre toutes les communautés de ces entités.
Rappelons exécuté par le consortium de 4 organisations à savoir Union des Groupes d’Etudes et d’Action pour le Développement de Fizi Itombwe UGEAFI, Solidarité des Volontaires pour l’Humanité SVH, Radio Maendeleo et Habari RDC avec l’appui financier du Programme des Nations Unies pour le Développement PNUD.