L’état de la route nationale numéro principalement le tronçon allant de Bukavu jusqu’à Uvira et celui allant d’Uvira jusqu’à Baraka dans le territoire de Fizi de détériore du jour au lendemain.
Si sur le tronçon compris entre Bukavu et Uvira ce sont les différents ponts qui menacent de s’écrouler, sur le tronçon compris entre Uvira et Baraka ce sont plutôt les bourbiers et l’absence des ponts obligeant les transporteurs à passer dans l’eau.
Les ponts en délabrement avancé sont principalement le pont Sange, le pont Kavuguvugu, le Pont Kivovo et le pont Lusenda ainsi que le Dalot situé au niveau de Kala 3.
Pour essayer de contourner les risques d’accidents sur ces différents ponts, des déviations ont été créées les unes par l’Office des routes les autres par les usagers eux-mêmes parfois même dans le lit des rivières sur lesquelles ces ponts sont jetés.
Le moins qu’on puisse dire c’est que tous ces ponts peuvent céder à tout moment. De part et d’autre de certains d’entre eux, le sol s’est affaissé, ce qui accroit les risques d’écroulement de ces ponts et même les risques d’accidents pour les véhicules à gros tonnage.
Toujours sur la Route Nationale No5 mais cette fois-ci sur le tronçon compris entre Fizi-Centre et Misisi, la situation s’empire précisément au niveau de Lubonja et Iseke dans le secteur de Ngandja à 30 et 35 Km de Misisi Centre.
Ici, plus de 80 véhicules sont bloquées depuis plus de deux semaines dont une cinquantaine à Iseke et plus de 30 à Lubonja, expliquent les transporteurs et opérateurs économiques joints sur place.
Ces derniers témoignent que de gros bourbiers se sont formés au point qu’il est actuellement difficile d’identifier l’endroit où la route était tracée. Des transporteurs ont érigé leurs tentes à cet endroit attendant désespérément de s’en sortir.
Kijana Lubasha, responsable de l’Agence Mpango Wa Mungu explique que cela fait deux semaines qu’aucun véhicule n’a atteint Misisi Centre. Il regrette de voir ça fait plusieurs années que les usagers crient au sujet de cette route mais aucune solution.
Kijana Lubasha précise que suite à cette situation, plusieurs marchandises telles que les oignons, les oeufs et les pommes de terre arrivent déjà abîmées ce qui constitue un manque à gagner pour les commerçants. Sur place à Misisi, même les boutiques ne sont plus approvisionnées car c’est depuis plus de deux semaines qu’aucun véhicule n’a atteint cette zone minière.
Sur la même route, il faut noter que sur le tronçon compris entre Uvira et la ville de Baraka, l’on observe plusieurs bourbiers que les transporteurs doivent manœuvrer avec mille et un calculs pour traverser. C’est notamment au niveau de Lusenda.
En plus de ces bourbiers, l’observe l’absence des ponts sur plusieurs rivières obligeant ainsi les transporteurs à passer dans l’eau et les piétons à se faire transporter au dos moyennant paiement d’une somme d’argent évaluée entre 500fc et 1000fc.
Par Etienne Mulindwa