Par Etienne Mulindwa
Plus de 20 mille maisons ont déjà été détruites depuis le début de l’année 2025 dans la partie comprise entre Makobola et Lusenda dans le secteur de Tanganyika en territoire de Fizi. Ces maisons ont été détruites par les eaux du Lac-Tanganyika qui ne cessent de monter avec la recrudescence des pluies dans cette partie du Sud-Kivu.
C’est ce qu’indique, Kalyata Antoine, chef du service en charge des actions humanitaires dans le secteur de Tanganyika en territoire de Fizi dans un entretien avec Radio Maendeleo.
Cette situation a provoqué une crise humanitaire sans précédent avec des centaines de ménages qui vivent dans des conditions difficiles. A ce jour, il est possible de voir trois ou quatre ménages qui vivent dans une seule maison et cela dans une promiscuité sans précédent.
Tout en encourageant certains humanitaires qui interviennent dans différents domaines notamment l’assistance aux sinistrés, Kalyata Antoine indique que les besoins persistent en ce qui concerne le logement, les soins de santé, l’alimentation et le Wash.
En plus des maisons détruites, indique-t-il, plusieurs endroits de la Route Nationale Numéro 5 sont envahis par les eaux au point qu’il est difficile d’opérer une différence entre l’endroit où la route était tracée et le véritable lit du Lac-Tanganyika.
Suite à cette situation, il est difficile pour les véhicules de traverser les endroits envahis par les eaux. L’option qui reste, ajoute notre source, c’est que les embarcations en bois servent de moyen de transport pour les biens et des personnes, une situation qui occasionne des noyades et la perte de plusieurs marchandises.
Sur place dans le secteur de Tanganyika particulièrement dans la cité de Mboko et sur tout l’axe routier conduisant jusque dans a ville de Baraka, les prix des produits de première nécessité ont pris de l’ascenseur.
Précisons que les endroits les plus impraticables sur la RN5 Uvira-Fizi suite à la montée des eaux du Lac-Tanganyika sont Luhanga, Naglula, Kashekeshi et Munene. Ici, il faut des manœuvres particulières traverser ce que nombreux qualifient « de tronçon de la mort », indique notre source qui ajoute qu’après la traversée, le chauffeur doit s’attendre à des réparations de son engin qui peuvent aller jusqu’à plus d’une semaine.