Ces femmes en majorité et les hommes déclarent avoir changé leur condition de vie depuis le rayonnement de leur travail avec l’appui et le renforcement des capacités par les projets intervenant dans ce domaine ainsi que la mise en place du Bureau d’ Information commerciale BIC au niveau de leurs frontières respectives.
Plus des 4 mille familles bénéficient et vivent du petit commerce transfrontalier au Sud-Kivu selon le nombre enregistré par la plateforme des associations des petits commerçants transfrontalier en 2022 Martèle son président Gervais Ombeni qui révèle que plusieurs autres commerçants transfrontaliers ne sont pas enregistrés dans la plate- forme.
« je suis Mathilde Mambo je vend des légumes et des fruits dans le marché de Nyawera depuis plus des quatre ans ; avant je me débrouillais dans le petit commerce de routine ; nous nous sommes heurtés à des difficultés liées au manque des produits suffisant ce qui m’avait poussé à emprunter le chemin du Rwanda. Cela m’a ouvert des opportunités et maintenant je suis capable de subvenir aux besoins de ma famille ; je contribue à un pourcent élevé à la transformation de ma maison en semi durable ; je fais étudier mes enfants, j’interviens dans les besoins sociaux de ma famille. Auparavant je n’étais pas consulté dans la prise des décisions et maintenant on me consulte pour des décisions importantes »; révèle Mathilde Mambo, une petite commerçante congolaise.
Et d’ajouter « Je suis arrivée à ce niveau car faisant partie d’une association des petits commerçants transfrontaliers et aujourd’hui je suis la coordonnatrice de la coopérative mama na maendeleo; nous nous entre-aidons à travers les ristournes et les mutuelles de solidarité en impliquant nos conjoints pour y parvenir »
Une révélation d’un mari d’une femme exerçant le petit commerce
Masudi Fikiri de Ciriri commence à comprendre que ce que sa femme réalise, est un travail qui demande qu’elle soit accompagnée et soutenue moralement, socialement, financièrement et dans les autres taches de la maison. Et maintenant le mari commence même à accueillir les amis de sa femme à la maison que ça soit les congolais ou les Rwandais qui se réunissent souvent pour parler de leurs activités. Cette maison construite par sa femme avec les moyens du petit commerce transfrontalier le rend fou de joie avoue-t- il.
Par ailleurs une femme petite commerçante du Rwanda que nous avons eu à suivre dans une foire organisée dans le cadre du projet de search for commun ground SFCG nous rassure quant à la bonne collaboration et élimination des stéréotypes les uns des autres suite à ce travail d’ensemble. Elle ajoute que le système de groupage des marchandises améliore davantage le vivre ensemble car la confiance fait à ce que les commerçants congolais envoient la réquisition et l’argent nous demandant de leur acheter des marchandises. Elle avoue que ce travail leur a amené la joie et la stabilité dans leurs ménages et dans la société.
Et à l’élue du peuple de s’exprimer
Pour sa part la députée provinciale Kinja Mwendanga nous révèle que le petit commerce transfrontalier n’a pas commencé aujourd’hui même dans le temps cette activités était au rendez-nous mais pas avec la nourriture mais surtout avec les pagnes et autres biens. Elle encourage cependant l’accompagnement de cette action par plusieurs structures car selon elle ceci développe l’esprit de l’auto-prise en charge et de l’autonomisation de la femme pour une société équilibrée.
A ajouter que les petites commerçantes contactées de deux cotés suggèrent que les informations données à travers le BIC soient renforcées pour permettre à ce que la traversée des petits commerçants soit fluide et acceptable par tous les migrants en terme de respect des textes et de propreté au sein des frontières. Elles remercient le projet de facilitation de commerce dans les grands lacs PFCGL qui a mis à la disposition des migrants un bâtiment moderne de standard international et promettent de la protéger pour un petit commerce transfrontalier stabilisateur.
Sur le point de reconnaissance,
Ces femmes remercient le Projet de Facilitation du Commerce dans la Région des Grands-Lacs, PFCGL pour avoir songé à l’octroi des tricycles qui facilitent le transport de leurs marchandises qu’elles transportaient sur les dos et sur la tête. Pour elles, cette situation les exposait à des maladies gynécologiques comme le fistule et le prolapsus utérin ajoutant qu’elle étaient déjà inefficaces, en défaveur de leur vie conjugale.