Les enseignants de la sous-division scolaire de Kalehe 3, dans la province du Sud-Kivu, ont entamé ce vendredi 16 mai une grève sèche et illimitée. La décision fait suite à des résolutions prises au cours d’une assemblée générale extraordinaire tenue jeudi dernier.
La non-satisfaction de revendications jugées urgentes et légitimes justifie cette décision, indiquent ces enseignants. Il s’agit notamment des retards prolongés dans le paiement des salaires, mais aussi des conditions de travail jugées inacceptables.
Face à cette crise qui menace l’avenir scolaire de milliers d’élèves, la jeunesse de Kalonge, par la voix de son président Yves HERI, appelle à une intervention rapide et décisive du gouvernement central et de la Caritas, structure chargée du paiement des enseignants dans cette région enclavée. Yves Heri en parle :
« Nous sommes indignés par cette situation qui pénalise les enfants innocents. Depuis des années, les enseignants de Kalehe 3 travaillent dans des conditions inhumaines, sans être payés à temps. Si rien n’est fait, c’est une génération entière qui sera sacrifiée. Nous exigeons une réponse immédiate du gouvernement et de la Caritas pour sauver ce qui peut encore l’être », a-t-il déclaré.
La jeunesse de Kalonge rappelle que l’éducation est un droit fondamental, d’où l’exhortation à toutes les parties prenantes à privilégier le dialogue pour garantir une reprise rapide des cours.
Rappelons que nos efforts pour obtenir les réactions de la Caritas à Bukavu, à Uvira comme à Kinshasa n’ont toujours pas connu de succès. Dans ces structures, l’on se réserve de répondre aux questions de la presse à ce sujet.
Par Omeur Mudekereza