Dans une période d’une semaine, trois présumés voleurs ont été brûlés vifs par la population en colère à Lwiro dans le groupement de Bugorhe au Nord du territoire de Kabare.
Ces personnes sont présumées membres d’un groupe de voleurs connus dans des villages environnant le centre de recherches en sciences naturelles de Lwiro et qui font des descentes régulières au niveau de la barrière qui ouvre l’accès à cette partie de Kabare.
A l’occasion de chaque descente, ces voleurs ravissent de l’argent, des téléphones portables et exigent de l’argent des boutiques et kiosques de la place. Recherché par la jeunesse, le chef de cette bande a été attrapé le jeudi 10 juillet dans le village voisin de Kahungu, indiquent des sources sur place.
Ce présumé voleur a été conduit à l’endroit où ils ont l’habitude d’opérer et c’est là qu’ils ont mis fin à sa vie en le brulant.
Entre temps, pendant que les habitants étaient encore sous le choc des affrontements entre les éléments AFC/M23 et les Wazalendo dans la journée de dimanche 13 juillet à Lwiro et le village de Kahungu toujours à Kabare, d’autres voleurs armés se sont improvisés dans la nuit pour semer la terreur.
Ici, ces voleurs armés ont visité les familles de Justin CIKAZA au village Camp Bakalani, celle de Ambroise MULIHANO et Germain JAMAL au Camp Matete, déplore un habitant de la place contacté.
En route vers Kavumu après leur opération, ces voleurs se sont arrêtés pour se partager le butin. Du coup, une dispute a éclaté et deux d’entre eux ont été blessés dans les échanges qui s’en sont suivis.
Pendant qu’ils étaient conduits à l’hôpital, les jeunes de la place ont eu la nouvelle et s’y sont vite rendus. Ici, ils ont récupéré ces deux présumés voleurs avant même qu’ils reçoivent les premiers soins, indique un témoin de ces événements.
Celui-ci ajoute que ces présumés voleurs ont été conduits à la barrière qui donne à accès au CRSN/Lwiro et c’est là qu’ils ont été brûlés vifs ce lundi 14 juillet 2025.
Dans un communiqué rendu public, le Médecin Chef de zone de Miti Murhesa déplore ces actes. Le docteur Serge Munyahu rappelle que les structures sanitaires sont des lieux sacrés, un refuge inviolable, un espace de neutralité, de compassion et de respect de la vie.
Pour lui, ce qui vient de se passer à l’Hôpital de Lwiro est une atteinte grave non seulement à la dignité du malade mais aussi au travail et à l’intégrité du personnel soignant avec risque de décourager ceux qui se dévouent pour soigner sans distinction.