Les prix des produits brassicoles continuent de prendre de l’ascenseur dans la ville de Bukavu et territoires depuis que l’usine et l’entrepôt de la Bralima ont été pillés peu avant l’entrée officielle des troupes de l’AFC/M23 dans la ville et leur progression dans d’autres entités.
Outre le pillage de la BRALIMA, l’insécurité dans la partie nord de la province du Nord-Kivu réduit les possibilités pour la société Brasimba d’acheminer ses produits.
Ces deux situations entrainent principalement la carence des produits brassicoles à Bukavu. Actuellement, la Bralima a interrompu le processus de production car certaines de leurs installations ont été bousillées par les pillards.
Au-delà de la destruction de ses bureaux et particulièrement celui du chargé de production, plus de 100.000 caisses ont été volées le samedi 15 et le dimanche 16 février.
Comme conséquence, les produits deviennent rares et le peu disponible est vendu à un prix élevé.
A plusieurs endroits, la Primus qui se vendait entre 4000 ou 4500 francs congolais revient désormais à 6000,7000 voire 10.000 francs congolais. La petite bouteille de class qui coutait 3500 francs congolais est vendue entre 5000 et 6000 congolais.
A ce jour, les bières rwandaises qui ne pouvaient être visibles à Bukavu font déjà le plein dans les bistrots et ngandas. Des tenanciers des maisons de vente des boissons indiquent n’avoir aucun choix face à la carence des produits de la RDC.
Curieusement, ces boissons en provenance du Rwanda voisin sont proposées aux mêmes prix que celles qui sont désormais invisibles sur le marché, se plaignent des consommateurs rencontrés.
Pour ce qui est des boissons importées du Burundi largement consommées à Bukavu et ses environs, il s’observe également la même tendance à disparaître et l’augmentation des prix chez les dépositaires qui disposent encore de quelques stocks.
L’insécurité dans la plaine de la Ruzizi et la réduction sensible du trafic entre Bukavu et Burundi via la ville d’Uvira sont deux principales raisons évoquées pour justifier l’absence des produits Amstel sur le marché.
Lors du meeting de l’AFC/M23 le jeudi 27 février dernier, son coordonnateur Corneille Nanga avait annoncé l’intention de réunir les autorités de la BRALIMA au sujet de la relance des activités mais des sources sûres, nous apprenons que qu’un des répondants de cette société brassicole n’est disponible à Bukavu.