Le centre de santé de Kafulo, situé dans le village du même nom, en secteur de Mutambala, groupement Bashimukinje, en territoire de Fizi, est vidé de l’ensemble de son personnel soignant depuis le lundi 22 décembre dernier.
Selon la société civile locale, les agents de santé ont décidé de quitter la structure par crainte pour leur sécurité.
Me Jacques Alimasi, président de la société civile de Fizi, estime que la persistance de l’insécurité dans cette entité ne leur permet pas d’exercer dans des conditions jugées acceptables.
Par conséquent, cette décision a provoqué une vive inquiétude au sein de la population locale.
Les habitants redoutent, entre autres, la multiplication des cas de décès, notamment parmi les personnes vulnérables, en raison de l’absence de prise en charge médicale.
Face à cette situation préoccupante, la société civile du territoire de Fizi en appelle à l’intervention des autorités sanitaires compétentes.
En attendant une réponse concrète, les habitants restent dans l’angoisse, alors que l’accès aux soins de santé demeure un besoin vital pour cette communauté déjà fragilisée par le contexte sécuritaire.
Pour rappel, un autre médecin du centre hospitalier de Mulungu à Mwenga a été victime d’une agression de la part des présumés wazalendo à son lieu de travail.
La victime, répondant au nom d’Onesphore Mubalama, a été tabassée à mort et acheminée à Bukavu pour recevoir des soins.
Les défenseurs des droits humains (DDH) dénoncent ces agissements des parties en conflit.
Ils rappellent que le personnel soignant ne peut en aucun cas être la cible des belligérants en période de conflits armés, conformément au droit international humanitaire.
Par Omeur Mudekereza