Quatre militaires, tous soldats de l’unité spéciale basée à Irhambi-Katana dans le territoire de Kabare viennent d’être condamnés à mort par le Tribunal Militaire de Garnison de Bukavu siégeant en matière répressive au 1er degré en chambre foraine au centre commercial de Katana samedi dernier.
Il s’agit de NGALAMULUME MUHUMBA, NDAYE TIEZE THÉOPHILE, BOTULU EKUCU et BAKAYA MULUME JEAN qui sont reconnus coupables de meurtre et tentative de meurtre dans les évènements de jeudi 23 mai dernier dans cette partie du Sud-Kivu.
Les deux autres prévenus poursuivis à la barre en leur qualité de commandant des troupes à savoir les lieutenants KAYEMBE et TINDIKA MAKAYA MÉMOIRE ont été acquittés par la justice.
Pour les défenseurs des droits humains et les acteurs de la société civile locale, c’est la victoire de tout un peuple. Ils craignent toutefois un règlement de compte de la part des militaires qui sont restés sur place, car insistent-ils, des menaces sérieuses pèsent sur eux depuis le début de ce procès.
Le président de la société civile en groupement d’Irhambi-Katana Emery Murhula appelle par ailleurs la population à rester vigilante et à collaborer avec les services de l’ordre présents et à ces derniers de rester professionnels.
Pour rappel, un militaire d’une unité spécial basée à Irhambi-Katana a tué CIZUNGU NYAMURHONDOLA, un père de famille qui s’était opposé au fait que ce militaire amène de force sa fille à une destination inconnue aux environs de 23h de mercredi 22 mai.
En colère, les habitants sont descendus avec le corps de la victime au bureau de la Police puis au groupement où des échauffourées ont éclaté avec les éléments de l’ordre. Dans la foulée, plusieurs personnes ont été atteintes par balles, l’une est décédée sur place et une dizaine de blessés graves.
Par Etienne Mulindwa