Plusieurs cas d’insécurité sont signalés à Bukavu ces derniers temps. Les hommes en armes assiègent les maisons d’habitation et les officines de travail .
Les uns emportent les biens de valeur et d’autres arrivent même à tuer.
En moins d’une semaine, 3 personnes ont été tuées dans la ville de Bukavu au Sud Kivu.
Le derniers cas a été enregistré mardi 3 novembre 2020 en commune de Kadutu.
Sur place, une personne a été tuée par des malfrats habillés en tenue militaire au quartier Mosala sur avenue Funu 1er en commune de Kadutu.
Une autre attaque a été enregistrée au quartier Kasali ou des malfrats ont fait irruption dans une maison. Ils ont emporté de l’argent et des téléphones et tiré plusieurs balles. Dans la même nuit, des malfrats ont attaqué une famille au quartier Nkafu sur avenue Camp Zaïre toujours à Kadutu.
Bref, c’est presque tous les jours que des coups des balles sont entendus en commune de Kadutu.
Cette situation concerne aussi les autres communes dont celle d’Ibanda ou des shops et bureaux sont investis par les hommes armés.
Un shop vodacom avait été attaqué par des inconnus armés il y a quelques semaines. Dans la nuit du 31 octobre au 01 novembre 2020, aux établissements Namukaya, la sentinelle a été poignardée et son corps décapité.
Le 2 novembre 2020, un jeune d’une vingtaine d’années a été tué à Kalengera au quartier Mulambula en commune Bagira. Ce jeune a été tué à domicile pendant la nuit.
La société civile du Sud Kivu dénonce cette criminalité qui refait surface à Bukavu et en appelle à la vigilance des services de sécurité.
« Nous dénonçons la léthargie dans le chef des autorités policières parce qu’il faut qu’il y ait un plan de sécurisation de la ville de Bukavu. Les éléments qui sont à la base de l’insécurité sont déjà habitués au plan qui existait, si du moins il y en a. Donc il faut changer de stratégie.
Aussi, ça fait plusieurs années qu’on n’organise pas de bouclage dans cette ville .Pourquoi on arrive plus à le faire ? » s’interroge Adrien Zawadi, membre du bureau de coordination de la société civile.
Signalons que la police a pris certaines mesures notamment l’interdiction de la circulation des engins roulants sans plaque d’immatriculation après 22h00.La police a organisé des séances de travail avec les acteurs de la société civile mais aucun changement n’est visible sur le terrain.
A l’opposé, la situation évolue de mal en pis dénoncent les acteurs de la société civile.
Expedit Kyalu