Au total 773 personnes ont été tuées et 2880 blessées lors des affrontements entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) appuyées par les résistants WAZALENDO et les rebelles du M23 appuyes par le Rwanda en l’espace de quatre jours dans la ville de Goma et ses environs.
Ceci est contenu dans le premier rapport d’évolution de la situation à Goma au Nord-Kivu, un rapport rendu public le 30 janvier 2025 par le ministère national de la santé publique, hygiène et prévoyance sociale et l’organisation mondiale de la santé en République Démocratique du Congo à travers la Division Provinciale de la Santé du Nord-Kivu.
A en croire ce rapport, plusieurs autres blessés restent dans leurs propres domiciles et ont besoin d’être évacués pour des soins appropriés.
« Il y a eu, dans quelques jours, 773 décès dont les corps sont entassés dans les morgues avec les capacités largement dépassées » lit-on dans ce rapport qui précise que le fonctionnement des frigos mortuaires se fait à travers des groupes électrogènes qui sont actifs 24h sur 24 mais il s’observe une insuffisance de carburant pour leur alimentation.
En ce qui concerne le cumul des blessés depuis le début de la crise en mars 2024, le rapport note un nombre évalué à 5949 personnes.
Nouvelle crise en situation du Mpox
A la date du 24 janvier 2025, 143 malades confirmés étaient isolés dans différents Centre de Traitement Mpox de 3 zones de santé en crise, dont seul 15 sont encore dans l’isolement.
En cette période, 128 malades se sont évadés des sites d’isolement qui, du reste, ont été complètement pillés, lit-on dans ce rapport.
Depuis le 21 janvier 2025, plusieurs centaines de milliers de personnes ont fui les zones de combat dans la province du Nord-Kivu, poursuit notre source.
Un afflux des blessés a provoqué une saturation des hôpitaux et structures sanitaires dans la ville de Goma.
« L’accès humanitaire à certaines zones stratégiques (Kirosthe /Sake, Nyiragongo) reste fermé tandis que les déplacés de Nzulo, Bulengo, Lushagala, Rusayo et Kanyaruchinya ont fui vers le centre-ville, d’autres vers des Zones de Rutshuru et Masisi » indique ce rapport.
L’Organisation Mondiale de la Santé en RDC et le ministère national de la santé publique, hygiène et prévoyance sociale indique que « l’entrée des troupes armées, notamment le M23, dans la ville de Goma a aggravé la situation humanitaire et la gestion des blessés, insiste le rapport.
« Des nombreuses structures de santé opèrent au-delà de leurs capacités, signalant des besoins urgents ; en lits montés, en médicaments, kits médicaux, kits de traumatologie, produits sanguins, en carburant, matériels, équipements et autres intrants chirurgicaux » alerte la Division Provinciale de Santé du Nord-Kivu.
Par Omeur Mudekereza