Certains propriétaires des parcelles et autres habitants du sous-village Kankule dans le village de Chiranga, groupement de Bugorhe en territoire de Kabare dénoncent les tentatives visant à les déposséder de leurs terres sans respect des procédures.
Ces tentatives seraient l’œuvre de la Société Interlacs Groupe Taverne qui veut ignorer les droits des personnes qui vivent dans cette concession depuis des années.
Dans une correspondance parvenue à la Rédaction de Radio Maendeleo à travers son cabinet conseil, l’un des concessionnaires à savoir la famille Chimanuka Murheme déplore que les dirigeants de la Cimenterie veuillent exploiter la carrière des pierres calcaires dans et autour de cette concession en violation des droits acquis par les actuels occupants.
D’autres occupants fustigent la procédure consistant à les tromper que l’Etat va les déguerpir de cette concession s’ils n’acceptaient pas ce qui leur était proposé, une menace qui a obligé les uns à accepter des modiques sommes, apprend-on des sources dans cette partie du groupement de Bugorhe.
Pour Me Pascal Mupenda, avocat de cette famille, la propriété privée est sacrée et l’Etat à l’obligation d’allouer une indemnité juste et satisfaisante aux occupants légaux et non laisser cette charge à une personne privée, fut-elle une haute autorité ou alors une entreprise dont les responsables s’illustrent par des manœuvres dolosives.
Et en réaction, la société Interlacs, à travers son service de communication, précise qu’elle dispose des titres d’exploitation des carrières permanentes régulièrement obtenus et a entamé des négociations avec les occupants afin de dégager une contrepartie financière librement fixée par les habitants autochtones agissant avec le consentement des parties et privilégiant l’intérêt public.
La société Interlacs ajoute que les investissements projetés dans l’exploitation des carrières visent à accroître la production du ciment, créer des emplois et contribuer à la croissance économique d’où l’interpellation à ceux qui veulent manipuler l’opinion publique.