Le collège des défenseurs des droits humains du Groupement de Miti dans le territoire de Kabare rejettent le rapport du caucus des députés provinciaux élus de ce territoire recommandant le retour de Cirimwami Kwigomba Mambe comme chef de groupement.
Dans une correspondance adressée au ministre provincial de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières avec copie à la rédaction de Radio Maendeleo, les signataires disent que c’est avec regret qu’ils ont pris connaissance de la lettre précitée.
« … nous sommes déçus que les représentants du peuple se fient sur des propos non fondés d’un seul individu et fouler aux pieds les lamentations de tout un peuple », regrettent-ils avant de rejeter le dialogue social sur lequel se sont fondés les députés provinciaux pour élaborer leur rapport « … le soit disant dialogue social du 30 juin 2020 évoqué dans cette correspondance n’a pas du tout concerné la population de Miti parce que cette population n’a pas été informée. On pouvait y noter la présence d’une grande partie des gens venus du groupement de Bugorhe/Kavumu mobilisés par Cirimwami Kwigomba Mambe parce qu’aucun habitant de Miti ne pouvait répondre à son invitation, quelques membres de sa famille et les chefs des villages ».
Ils regrettent de voir que leurs points de vue n’aient été pas pris en compte par ces députés provinciaux. Il s’agit d’une demande d’organisation d’une enquête indépendante sur les griefs portés contre le chef contesté.
« … il vous souviendra, Excellence Mr le Ministre, que dans notre lettre du 6 juillet 2020 vous adressée en réaction au rapport synthétique du Mwami sur la situation administrative et sécuritaire du groupement de Miti, nous avons sollicité que vous-même diligentiez une équipe indépendante pour mener cette enquête sur terrain ; n’ayant plus confiance au chef de chefferie qui cherche à tout prix à couvrir et soutenir Cirimwami Kwigomba Mambe on ne sait pour quelle raison. Après notre exposé, les députés provinciaux n’ont pas réagi mais ils se sont réunis avec les membres de la famille Rwabika et aucune solution n’est sortie de réunion terminée à queue de poisson… et pendant que nous attendons des enquêtes sur tous les griefs, ce sont les mêmes députés qui demandent le retour sans condition de Cirimwami Kwigomba Mambe… », expliquent les signataires.
Ces derniers précisent que, contrairement aux affirmations de certaines personnes, les défenseurs des droits humains de Miti n’ont jamais soutenu telle ou telle autre personne de la famille Rwabika.
« … nous avons seulement besoin du changement à la tête du groupement de Miti et nous savons que cette famille dispose de plusieurs autres fils compétents et capables de diriger. Vous le savez Excellence que quelqu’un qui avoue publiquement avoir été à la base de l’insécurité dont était victime l’un de ses familiers en lui envoyant des bandits à mains armées jusqu’à lui demander pardon, dirige la population ? A-t-il déjà remis aux honorables députés provinciaux de Kabare ces armes ainsi que les noms de ces bandits qu’il utilisait pour déstabiliser son oncle paternel parce que c’est de lui qu’il s’agit ? S’il peut faire ainsi à son frère, que fera-t-il d’un simple citoyen ? », s’interrogent-ils.
Au regard de ce qui précède, le collège des défenseurs des droits humains de Miti conteste le contenu de cette lettre et dénonce en même temps la complicité du chef de chefferie et certains députés provinciaux qui, pour leurs intérêts égoïstes, veulent plonger le groupement de Miti dans un chao au lieu de privilégier la paix et la cohésion sociale.
Par Etienne Mulindwa