La chefferie de Nindja dans le territoire de Kabare continue de recevoir des déplacés en provenance de différents coins affectés par des conflits armés et la guerre entre les Wazalendo et les troupes de l’AFC/M23.
Actuellement des centaines de déplacés en provenance du groupement de Kaniola en territoire de Walungu et d’autres venant de certains groupements de la chefferie de Kabare y sont localisés dans des familles d’accueil.
C’est qu’indique des organisations de défense des droits de l’homme de la place et confirmée par l’autorité coutumière.
Certains de ces déplacés commençaient déjà à retourner mais avec les derniers affrontements, ils ont été contraints de retourner sur place à Nindja où les conditions sécuritaires sont plus ou moins améliorées.
Le chef de la chefferie de Nindja le Mwami Freddy Nanindja indique que ces déplacés n’ont reçu aucune assistance jusque-là mais vivent de la solidarité et la bonne foi des habitants qui les ont accueillis.
Il salue par ailleurs le courage de la population qui, en ces jours des difficultés financière, s’est concentrée dans l’agriculture, ce qui permet de servir d’autres entités voisines notamment en denrées comme la farine de manioc et e haricot.
Le chef de la chefferie de Nindja rappelle que c’est seulement le courage et le travail qui permettrons aux habitants de surmonter la crise d’où l’appel à plus d’implication dans le travail des champs.
Freddy Nanindja appelle les organisations humanitaires à ne pas oublier cette partie du Sud-Kivu particulièrement les déplacés qui ont besoin d’une assistance sous toutes les formes.
Sur le marché, indiquent d’autres sources locales, les produits manufacturés se font rares depuis le mois de février dernier. Cela serait dû au fait que les mouvements entre Nindja et d’autres entités comme Bukavu ont sensiblement baissé à la suite de l’insécurité.
Entre temps, l’on rapporte des mouvements intenses des populations des groupements de Chirunga, Bugobe, Bushwira et Kagabi vers des endroits plus ou moins sécurisés. Ces habitants fuient des combats intermittents entre les éléments Wazalendo et les troupes de l’AFC/M23 mais aussi des accusations dans la communauté.
Des défenseurs des droits humains indiquent que des centaines de personnes ont choisi de se rendre dans la ville de Bukavu vers Bagira du moins pour ceux qui en ont les moyens et d’autres dans des villages éloignés jugés moins insécurisés.
Par Etienne Mulindwa