La situation sécuritaire n’offre pas des signes d’assurance dans certains villages du groupement d’Irhambi-Katana en territoire de Kabare. C’est le cas du village de Kabushwa situé non loin du Parc National de Kahuzi-Biega.
Selon certains acteurs de la société civile, les défenseurs des droits humains et les autorités locales joints par la rédaction de Radio Maendeleo, des personnes en tenue civile sont en train de circuler avec des armes au sein de la communauté sans être inquiété.
D’après nos sources, ces éléments seraient alliés aux chefs rebelles Shukuru et Cisayura et auraient élu domicile dans le Parc National de Kahuzi-Biega ou ils sont en train d’exploiter du bois et des matières premières.
Un acteur de la société civile joint de Katana mais qui a requis l’anonymat indique ces éléments descendent chaque soir dans plusieurs villages et, à cette occasion, des habitants sont terrorisés, les champs dévastés et des biens emportés.
Il indique que le dernier cas est survenu lorsque le chef du sous village de Cirhe toujours à Kabushwa a été enlevé par ces éléments puis libéré quelques heures après, ceci après paiement d’une rançon.
Contacté, le chef de poste d’encadrement administratif de Katana Benjamin Cimanuka confirme la présence de trois groupes armés dans les périphéries des villages de Kabushwa, Kahungu et Mabingu en groupement d’Irhambi-Katana.
Ces groupes armés sont alliés aux chefs rebelles Cisayura, Shabani et Shukuru. Benjamin Cimanuka précise qu’ils sont en train de dévaster le PNKB en exploitant les minerais et en coupant abusivement les arbres.
C’est lorsqu’ils sont affamés qu’ils descendent au sein de communauté pour se ravitailler parfois en utilisant la violence. Le chef de poste d’encadrement administratif de Katana ajoute que le dossier est déjà sur la table de l’autorité provinciale et des mesures seront prises.
Citant le commandant de la 33ème Région Militaire le Général Major Akili Muhindo Mundos, Benjamin Cimanuka indique que ces groupes armés disposent seulement de quelques jours avant qu’ils soient délogés s’ils ne veulent pas se rendre d’eux-mêmes.
Il appelle toutefois les habitants de tous ces villages à arrêter toute collaboration avec ces ennemis de la paix car, prévient-il, lorsque l’armée va frapper, cela pourrait toucher même les complices.