Les habitants d’Irhambi-Katana en territoire de KABARE demandent aux autorités de ravir les quittances d’exploitations à toutes les personnes et ou groupes d’individus qui fabriquent et vendent des boissons fortement alcoolisées et de supprimer de la nomenclature toute taxe perçue sur ces boissons.
Ils l’ont dit au cours de l’émission publique organisée le week-end dernier par Radio Maendeleo au centre commercial d’IRHAMBI KATANA, le dimanche dernier.
Dans leurs interventions, ces habitants ont fait observer que plusieurs types de boissons sont fabriqués localement et vendues à ciel ouvert au vu et au su des autorités et services de sécurité censés y veiller.
Ces boissons sont à bas de plusieurs conséquences à l’instar des dislocations des ménages, l’abandon d’enfants par leurs parents, le vieillissement précoce des personnes qui les consomment, la dépravation des mœurs, des cas de malnutrition et le banditisme.
Ils ont exprimé le regret de voir qu’il existe une décision de l’administrateur du territoire interdisant la fabrication, la vente et la consommation de ces genres des boissons mais, à l’opposé, les autorités de la chefferie et autres services continuent d’instaurer une taxe sur ces boissons, ce qui constitue une façon de les rendre légitimes et légales.
Pour Emery Murhula, président de la société civile dans le groupement d’IRHAMBI KATANA, il est inconcevable que les autorités assistent et participent même à la destruction de la jeunesse.
Prenant part à cette activité, le chef du centre commercial de KATANA reconnait le fait. Il explique que plusieurs rencontres ont déjà été tenues pour statuer cette question mais déplore des cas de complicité et trafic d’influence.
Présent à cette émission publique, le Curé de la Paroisse de Mwanda-Katana l’Abbé Donald Zihindula a précisé que suite à la consommation de ces boissons, plusieurs parents ont abandonné leurs enfants dans la rue et des couples sont séparés.
Engagé depuis longtemps dans la lutte contre la dépravation des mœurs, l’Abbé Donald Zihindula a promis de poursuivre la collaboration avec les autorités locales, les structures de la société civile, les communautés ecclésiales vivantes et les responsables d’autres Eglises locales afin d’inverser la tendance.
Ainsi, des espaces de sensibilisation à l’Eglise comme dans d’autres cadres seront intensifiés pour y parvenir, ont décidé les participants.
Par Etienne Mulindwa