Plusieurs cas d’insécurité caractérisés par des attaques ciblées contre les personnes et leurs biens, des viols et des assassinats sont actuellement rapportés dans plusieurs localités du groupement d’Irhambi-Katana en territoire de Kabare.
Les derniers sont la blessure par balles d’un jeune revendeur des cartes prépayées à son domicile dans la nuit de mercredi à jeudi 19 septembre 2019 ainsi que le viol, il y a environ une semaine, d’une femme qui a été retrouvée abandonnée dans la brousse au village de Cegera toujours à Katana.
Selon le chef de poste d’encadrement administratif de Katana Benjamin Cimanuka, ces attaques seraient le fait d’un groupe de bandits armés qui s’est constitué dans l’objectif de terroriser les habitants et voler leurs biens.
Il précise que d’autres groupes armés se sont constitués aux alentours du Parc National de Kahuzi-Biega pour exploiter les produits forestiers de cette réserve mondiale et en profitent parfois pour attaquer les villages environnants.
Benjamin Cimanuka rassure toutefois que les autorités civiles et militaires sont saisies de cette situation et que des mesures pourraient être prises incessamment pour mettre hors d’état de nuire ces hors la loi.
« la situation sécuritaire est globalement calme malgré quelques cas malheureux que nous sommes en train de déplorer ici et là. Il y a quelques jours, des bandits armés sont en train de s’introduire dans plusieurs villages pour voler et semer terreur dans la communauté. C’est le cas de cette dame de Cegera qui a été violée et cette nuit, jeune homme revendeur d’unités qui a été fusillé. Heureusement qu’il n’est pas décédé… en ce qui concerne les groupes armés, il n’y a pas seulement Chisayura mais aussi il y a un Shukuru et un Chance. Ces derniers sont des chefs rebelles dont la mission est d’exploiter les produits forestiers du PNKB. C’est lorsqu’ils ont faim qu’ils descendent dans la communauté pour terroriser et trouver de quoi se nourrir. Toutefois, nous avons déjà établi tous les rapports sur la situation et les opérations pourraient être lancées d’ici-là pour les déloger… nous appelons ainsi la population de tout Katana de continuer à collaborer avec les services de sécurité car sans cela, nous ne parviendrons jamais à avoir la paix dans cette région », recommande le chef de poste d’encadrement administratif de Katana.
Par ailleurs, des acteurs de la société civile alertent sur les menaces dont ils sont victimes ainsi que d’autres responsables locaux qui tentent de hausser la voix pour dénoncer les exactions orchestrées par ces groupes armés.
Ils précisent que plusieurs chefs des villages vivent dans la clandestinité suite à cette situation. Ces acteurs de la société civile appellent les autorités à intervenir afin de ramener la sécurité dans cette partie de la province du Sud-Kivu.