La société civile du territoire de Kabare en collaboration avec les associations des chauffeurs et motards ACCO, APROMOTCO, ASNAMOC, AMOCYCO et la NDSCI comptent organiser un sit-in mercredi 23 janvier prochain pour dénoncer la multiplicité des taxes payées sur différentes barrières dans la chefferie de Kabare.
Dans un entretien avec Radio Maendeleo, le président de la société civile de Kabare Emmanuel Bengehya précise que deux barrières sont installées notamment non loin du bureau de la chefferie de Kabare et l’autre non loin de la prison de Kabare.
Sur la première contrôlée par la chefferie de Kabare, les motards paient 200fc par jour, 1000fc pour les chauffeurs des bus et 2500fc pour les camions et à chaque course.
Sur la deuxième contrôlée par la Police de Circulation Routière, les motards sont obligés de payer 500fc par jour, 1000fc par jour pour les chauffeurs des bus et 2000fc pour les conducteurs des camions.
La société civile et les organisations des transporteurs sur ces axes précisent qu’il s’agit des taxes illégales non reprises dans la nomenclature et aucune quittance n’est remise lors du paiement.
« … ces deux barrières continuent à tracasser la population de Cirunga, Kagabi Bushwira et Bugobe… c’est la population qui est victime parce que lorsque les agents de la chefferie, ceux du SAEMAP et même les policiers de circulation routière demandent de l’argent, cela a une conséquence car les conducteurs vont rehausser le prix du transport en commun et la population en souffre énormément. Nous demandons à monsieur l’Administrateur de nous supprimer ces deux barrières car on ne peut pas être touriste dans son propre pays… », plaide Emmanuel Bengehya.
Le président de la société civile de Kabare précise que même d’autres services de l’Etat rançonnent les transporteurs sur ces barrières en utilisant parfois la violence.
En réaction, l’Administrateur du territoire de Kabare Thaddée Miderho reconnait avoir reçu la lettre de la société civile de son territoire dénonçant la présence de ces barrières.
Il précise avoir dépêché une mission sur place pour s’assurer de la véracité des allégations contenues dans cette lettre. Il promet de donner d’amples explications en début d’après-midi de ce mercredi 23 janvier dès que les vérificateurs envoyés lui présenteront le rapport.
L’administrateur du territoire de Kabare Thaddée Miderho se dit confiant quant à la suppression de certaines de ces barrières dans les limites de ses compétences.