Un détenu à la prison de Kabare répondant au nom de Esabu Buregeya est décédé dans cette maison carcérale après avoir consommé des écorces des maniocs par manque des nourriture depuis plusieurs jours.
La scène se déroule dans la nuit de lundi 2 au mardi 3 juillet 2018.
D’après des sources locales, deux autres détenus qui ont également consommé les mêmes écorces des maniocs se trouvent un état critique. Le président du Cadre de réflexion sur le Droit et le développement de Kabare Me Mugisho Mwambusa indique que depuis le 15 juin, les détenus n’ont pas à manger.
Il ajoute également qu’en date du 15 juin dernier, un autre détenu répondant au nom de Buroko est décédé suite au même problème. Me Mugisho Mwambusa demande aux autorités d’intervenir en vue de trouver une solution urgente.
« …la situation qui prévaut actuellement à la prison de Kabare ne fait que se détériorer de plus en plus parce que cette maison carcérale vient encore une fois d’enregistrer le décès d’un détenu… il y a à peine une semaine qu’un autre détenu a perdu la vie dans cette maison carcérale pour avoir passé plusieurs jours sans manger. Il y a même pas des médicaments et aujourd’hui on est en train de craindre que tous ces détenus ne puissent pas subir la même chose. Nous demandons à l’autorité de s’impliquer urgemment pour sauver des vies en danger dans la prison de Kabare… », plaide Me Charles Mugisho.
Des sources sur place ajoutent que tous les détenus se sont opposés au retrait du corps de leur ami décédé avant qu’ils ne soient servis en nourriture. Des tractations ont alors été entamées au niveau du ministère de la justice pour tenter de trouver un terrain d’entente et c’est seulement tard dans la soirée que le corps aurait été mis en terre.
Contacté, le ministre provincial de la justice Dieudonné Kanyerera confirme l’information et assure qu’une solution a déjà été trouvée car une somme d’argent a déjà été remise au directeur de cette prison pour faire une provision.
Il indique également qu’un lot des médicaments a été remis par la direction provinciale de la santé au médecin chef de zone du milieu et auprès duquel le médecin affecté à la prison peut se ravitailler.
Notez que la prison centrale de Kabare compte actuellement environs 258 détenus, un nombre jugé supérieur à la capacité d’accueil pour laquelle elle a été construite ce qui est à la base d’une promiscuité.