La société civile sous noyau de Bugorhe dit craindre pour la vie des défenseurs des droits humains, des acteurs de la société civile et d’autres personnes qui ont témoigné dans l’affaire du député provincial Batumike Rugimbanya et consorts.
Selon son président Justin Mulindangabo, tous ces acteurs sont menacés du jour au lendemain par des personnes non identifiées qui leur promettent la mort et plusieurs sortes de menaces verbales pèsent sur eux.
Le cas le plus récent est survenu mercredi 8 aout dernier lorsqu’une personne qui était sur le banc des accusés et qui a, par la suite, collaboré avec la justice a été menacée pendant qu’il allait aux champs, précise notre source.
Le président de la société civile noyau de Bugorhe Justin Mulindangabo renseigne que cette personne a eu la vie sauve après avoir fui pour se réfugier chez le chef de groupement mais dans la soirée les mêmes personnes ont répété les menaces à son domicile.
Il appelle les autorités à tous les niveaux de s’impliquer et développer des mesures de protection au profit de ces acteurs de la société civile et toutes ces personnes dont la vie est menacée.
« …les menaces ont commencé depuis longtemps mais il faut dire que c’est depuis la confirmation de la condamnation de Batumike Rugimbanya et ses complices par la Haute Cour Militaire, la situation s’aggrave… nous trouvons que ça devient de plus en plus grave parce que si on peut vous menacer aux champs et revenir même à votre domicile pour vous menacer, nous ne savons pas comment ces gens vont vivre non seulement car ils vivent des travaux de champs mais aussi et surtout ils ont le droit d’aller et venir… je préviens les défenseurs des droits humains, les acteurs de la société civile et les témoins de ne pas se promener dans des lieux isolés sans sécurité et dans des heures tardives… il faut que les services de sécurité puissent se mettre au travail afin de mettre hors d’état de nuire ces ennemis de la paix et que Kavumo ne puisse plus être endeuillé. Nous demandons aussi à la justice de s’impliquer afin de rattraper le reste de personnes qui sèment l’insécurité et les placer en prison… », martèle Justin Mulindangabo.
Il appelle également les responsables des organisations non gouvernementales à prêter une attention particulière à cette question en vue d’éviter que le groupement de Bugorhe en particulier et le territoire de Kabare en général de ne pas tomber de nouveau dans les violences du passé.
Le président de la société civile rappelle qu’il y a quelques mois, certains témoins étaient obligés de quitter le groupement de Bugorhe et aller vivre ailleurs dans la clandestinité.