Dans plusieurs villages du territoire de Kalehe en province du Sud-Kivu dans l’Est de la République Démocratique du Congo, particulièrement dans les zones touchées par les conflits armés, les habitants vivent une crise sanitaire alarmante.
Faute de moyens financiers, beaucoup ne peuvent plus se rendre dans les structures de santé. Certains, même gravement malades, restent chez eux sans assistance médicale et finissent par succomber à leurs maladies.
À travers des témoignages recueillis par Radio Maendeleo, les habitants expliquent que depuis le début des hostilités, ils ont perdu toutes leurs sources de revenus. Leurs maisons ont été incendiées, leurs champs dévastés, et les activités comme la pêche ou l’agriculture sont devenues impossibles à cause de l’insécurité constante.
Mais au-delà de l’accès limité aux soins, c’est le manque criant de médicaments qui inquiète le plus. Plusieurs structures sanitaires locales ne disposent plus de stocks suffisants, voire plus aucun médicament de base. Même pour acheter un simple comprimé contre la fièvre, les familles se trouvent impuissantes.
« Nous n’avons plus rien. Même acheter un simple médicament devient un luxe. À cause de la guerre, on a tout perdu : maisons, champs, sources de revenus… Et aujourd’hui, quand on tombe malade, on reste à la maison sans soins, parfois jusqu’à la mort. Il n’y a plus de médicaments ici, même dans les hôpitaux », témoigne une habitante au micro de notre correspondant à Kalehe, Abel Bitale Patrick.
Face à cette situation, les habitants de Kalehe appellent à une action urgente comme la restauration de la gratuité des soins, l’approvisionnement des centres de santé en médicaments essentiels et la mise en place de programmes spécifiques pour soulager les communautés les plus touchées.
Par Alain Kabika