Dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu, la rentrée scolaire 2025-2026 a débuté avec beaucoup de difficultés. Plus de huit mois après le déclenchement de la guerre sur le littoral, les écoles du groupement de Mbinga Sud ont rouvert leurs portes mais les conditions d’apprentissage et de fonctionnement restent déplorables.
C’est ce qu’on peut lire dans une correspondance du Conseil des Chefs d’Établissements des Écoles Primaires de Kalehe 1, adressée au responsable de l’UNICEF au Sud-Kivu et consultée par Radio Maendeleo mercredi 24 septembre 2025.
Dans cette correspondance, le Conseil des Chefs d’Établissements des Écoles Primaires de Kalehe 1 fait état de plusieurs bâtiments scolaires détruits lors de frappes aériennes, d’autres se trouvant aujourd’hui dans un état de délabrement avancé, rendant certaines salles de classe tout simplement inutilisables.
Les conséquences sont directes, indique cette structure, qui précise que plusieurs chefs d’établissement ont dû achever l’année 2024-2025 dans des locaux loués ou improvisés, une situation qui a perduré à l’entame de la nouvelle année 2025-2026.
Face à cette situation, le Conseil des Chefs d’Établissements des Écoles Primaires de Kalehe 1 lance un cri d’alarme.
Il appelle le gouvernement, les partenaires de l’éducation et les organisations humanitaires à intervenir d’urgence pour reconstruire les bâtiments, fournir le mobilier, remplacer le matériel vétuste et doter les écoles d’outils pédagogiques pour un bon apprentissage des élèves.
David Kapanda, directeur de l’EP Buziralo et l’un des membres du Conseil des Chefs d’Établissements des Écoles Primaires de Kalehe 1, plaide pour une intervention urgente.
Sans ce soutien, l’avenir de milliers d’enfants risque d’être compromis, prévient notre source.
Précisons que dans le territoire de Kalehe, deux écoles, à savoir l’EP Munanira et l’EP Kanyezice, avaient été détruites dans des bombardements, au moins sept avaient été pillées et plus de 20 occupées par les déplacés.
Dans ces écoles qui avaient été occupées par les déplacés, l’essentiel du mobilier, à savoir les bancs et même les tableaux, avait été utilisé comme bois de chauffe, et les installations sanitaires fortement affectées par un nombre important d’utilisateurs, lit-on dans cette correspondance.
Par Omeur Mudekereza