Le non-respect des accords signés dans le cadre de la Communauté des Pays des Grands Lacs, les tracasseries aux frontières et l’insécurité constituent des défis qui empêchent la libre circulation des personnes et leurs biens dans la sous-région.
Pour les surmonter, il y a lieu de mettre sur pied une approche régionale pour améliorer la confiance entre Etats et uniformiser les conditions de la traversée aux frontières.
Ces éléments ont été soulevés dans un dialogue organisé à Bukavu le jeudi 01 février par la Benevolentia Grands Lacs.
Au cours de ce dialogue, les participants ont énuméré les défis liés à la libre circulation des personnes et leurs biens dans la région des grands lacs.
Les suspicions entre Etats, les conflits identitaires, les problèmes d’infrastructures et la violation des accords régionaux sont parmi les problèmes majeurs qui empêchent aux citoyens des Etats de la région de se mouvoir librement.
Alors que certains produits notamment les légumes sont exemptés de tout paiement à la frontière, dans pratique les petits commerçants sont parfois obligés de payer à la douane en violation des instruments qui consacrent notamment la libéralisation des produits de cru et le protocole portant tarif préférentiel.
Le chef de bureau à la division du commerce extérieur Sylvain Kashange pense que ces défis persistent parce qu’il n’y ‘a pas une harmonisation des vues entre les Etats qui se regardent avec méfiance l’un contre l’autre en cette période.
D’autres participants proposent aux Etats de travailler sur la recherche de la paix, d’uniformiser les normes de traversée et de vulgariser les accords déjà signés.
Ce dialogue a réuni les petits commerçants transfrontaliers, les acteurs de la société civile, les experts du domaine des relations internationales et des acteurs étatiques du secteur du commerce extérieur.
Il a été organisé dans le cadre de la phase 3 du projet Médias pour le Dialogue.