44 ans après la mort du Mwami Alexandre Kabare Rugemaninzi « Zéro Zéro », cette personnalité restera inoubliable dans l’histoire de la RDC par son patriotisme, son combat pour l’unité et la réconciliation de tous les Bahaya et la sauvegarde des valeurs de la royauté.
C’est en ces termes que s’est exprimé Prosper MAMIMAMI KABARE RUTAGANDA II en hommages au combat et à la mémoire du Grand Mwami Alexandre qui, « jusqu’à son dernier soupir connaissait les chefs de famille (pater familias) sur toute l’étendue du Bushi ».
Dans une publication avec comme titre « la perpétuité de l’homme parmi les siens et parmi les hommes de bonne volonté », Prosper MAMIMAMI KABARE RUTAGANDA II présente ce grand baobab de la RDC comme qui non seulement connaissait tous les chefs de famille mais aussi les aimait, les servait, les bénissait et les protégeaient.
Et de déduire « Alors, on comprendra, pourquoi il s’en prenait jour et nuit au
système colonial Belge avec les intrigues de ce système, les projets mauvais de
celui-ci ».
Dans cette publication, celui-ci démontre comment le Mwami Alexandre Kabare Rugemaninzi est resté intransigeant avec le nouveau maître du sol du Bushi et du Congo et, c’est à ce sujet qu’il ne pouvait être supporté par le régime colonial qui l’avait relégué de 1936 à 1959, la veille de l’indépendance politique.
« Jusqu’à sa mort, le Mwami Alexandre, Grand Chef coutumier du
Bushi, ne s’était jamais considéré comme sujet de l’homme blanc, ni comme celui des évolués qui prirent la relève de l’homme blanc le 30 juin 1960 et dont le blanc restera peut-être encore aujourd’hui leur Maître à penser… Le Mwami, par son sang royal, ne pouvait pas concevoir une seule fois à l’esprit qu’il puisse hypothéquer la royauté qu’il incarnait à jamais par suite des cadeaux « empoisonnés » du régime colonialiste bien connu à l’époque comme l’essentiel des intrigues pour asservir
l’homme noir » poursuit Prosper MAMIMAMI KABARE RUTAGANDA II.
Entre la dénaturation du pouvoir royal et l’origine du nom « Zéro Zéro »
Dans les lignes qui suivent, Prosper MAMIMAMI KABARE RUTAGANDA II décrit le Mwami Alexandre comme un fervent défenseur de la coutume et la stabilité des familles royales face à un plan visant à les soumettre.
« le Mwami avait été écœuré par les manœuvres néo-colonialistes visant à
mettre en place des « Bami » de paille à la solde de l’Autorité coloniale et qu’on
appelait : « Chef de village, chef de poste, chef de territoire, … chef partout ». Le Mwami a trouvé qu’il n’avait plus sa place que d’être nommé chef à la place du roi qu’il était. Il déclara qu’il était « Zéro-Zéro ». Il était donc dangereux face au programme du déploiement politique, économique, … de l’homme blanc sur sa terre du Bushi », poursuit ce descendant du Grand Chef Coutumier du Bushi.
A l’occasion du 44ème anniversaire de la mort de la mort du Mwami Alexandre, Prosper MAMIMAMI regrette qu’aujourd’hui, de telles références ou de tels modèles font défaut dans un pays où les antivaleurs de tous genres ont été institutionnalisés sur tous les plans.
Et de conclure : « Que dirait Zéro Zéro s’il revenait à la vie ? Il faut nécessairement une œuvre pour immortaliser les actions de la personne de Mwami Alexandre KABARE RUGEMANINZI ». Lire l’intégralité ici memoire alexandre