Le Réseau des Femmes pour les Droits et la Paix RFDP alerte les autorités sur la vente et la consommation des boissons locales fortement alcoolisées et qui sont à la base de plusieurs conséquences sur la vie des habitants de Burhinyi et de Luhwinja en territoire de Mwenga.
Ceci est contenu dans la messagerie NO78 de septembre 2018 rendue publique après une enquête menée sur place.
Selon le contenu de ce document, cette organisation note l’existence de la boisson dénommée « Bulindika » fabriquée localement à l’aide de la farine de sorgho, du sucre et de la levure sans respect du dosage et sans tenir compte des règles d’hygiène.
Elle note également la présence dans les mêmes contrées d’autres boissons fortement alcoolisées dont celle dénommée « Sanage Wine » dont la fabrication serait faite au quartier Irambo à Bukavu dans la commune d’Ibanda.
Dans le même document, le RFDP renseigne que ces boissons ont déjà occasionné la mort de plusieurs personnes avec le dernier cas d’un homme âgé de 60 ans répondant au nom de Gilbert Luzire en date du 4 aout 2018.
Le Réseau des Femmes pour les Droits et la Paix regrette que ces boissons soient vendues à vil prix au vu et au su des autorités locales et parfois avec leur complicité.
Le chargé des programmes au sein du RFDP Bachiyunjuze Jean-Baptiste pense que les autorités à tous les niveaux doivent s’impliquer afin de faire respecter l’article 42 de la Constitution qui stipule que les pouvoirs publics ont l’obligation de protéger la jeunesse contre toute atteinte à sa santé, son éducation et son développement intégral.
« … nous demandons aux autorités de prendre des mesures documentées et éfficace pour interdire l’importation des boissons fortement alcoolisées et aussi pour décourager leurs productions locales ainsi que les sanctions de leur consommation par la jeunesse… de mener une campagne provinciale de sensibilisation sur les dangers de la consommation des boissons fortement alcoolisées… de faire appliquer les mesures d’interdiction de la vente des boissons fortement alcoolisées en sanctionnant les vendeurs locaux mais aussi les consommateurs parce que l’ivresse publique c’est une infraction… de mettre en place un mécanisme efficace de réglementation dans le domaine de la production des boissons locales, de leur commercialisation mais aussi de leur vente… », recommande le chargé des programmes au sein de cette organisation de défense des droits de la femme Bachiyunjuze Jean-Baptiste.
Notez également que plusieurs rapports des acteurs de la société civile dans beaucoup de territoires font mention de la présence des boissons fortement alcoolisées.
Selon ces rapports, la production et la consommation des boissons fortement alcoolisées ne sont pas contrôlées, ce qui est à la base de la dépravation des mœurs, des violences dans la communauté et de plusieurs cas décès dans la communauté.