Les autorités de l’AFC/M23 en collaboration avec le gouvernement congolais doivent mettre dans leurs priorités l’ouverture des banques dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu afin de faciliter la vie au citoyen dans ces zones.
L’ouverture des banques et institutions financières va également mettre fin au désordre observé dans le secteur des transactions monétaires à travers la téléphonie mobile et/ou la monnaie électronique et même auprès des guichets qui collaborent avec les banques qui étaient fonctionnelles dans ces zones.
C’est qu’estime le professeur docteur Akilimali Ndatabaye enseignant à la faculté d’économie à l’Université Officielle de Bukavu et dans certaines autres institutions supérieures et universitaires de Bukavu et d’ailleurs.
Dans un entretien avec Radio Maendeleo, celui-ci explique que le désordre dans les transactions d’argent surtout en ce qui concerne le pourcentage exigé par les agents des mobile money lors des retraits et transferts d’argent est accentué par non seulement la fermeture des banques mais aussi le manque de régulation dans ce secteur.
Dans ce contexte, ceux qui effectuent ces opérations ont trouvé d’autres alternatives pour se procurer des devises en cash afin de continuer à tourner leurs activités et cela malgré la fermeture des banques et institutions des micros finances.
Dans ce contexte, ils sont obligés de supporter les coûts supplémentaires qu’ils doivent récupérer avec intérêt auprès de leurs clients, renchérit le professeur Akilimali Ndatabaye.
Cependant, déplore-t-il, certains de ces opérateurs économiques profitent de la situation pour rançonner les paisibles citoyens en fixant le taux d’intérêt chacun selon son propre gré parfois jusqu’à 10 %.
Les autorités en place devraient prendre langue avec les maisons des télécommunications et les agents de transfert d’argent afin de fixer le taux d’intérêt de la commission au lieu que chacun le fasse de sa manière, recommande le professeur Akilimali Ntabaye.
Précisons que ceci intervient pendant que le vice-gouverneur en charge des questions juridiques, politiques et administratives sous l’AFC/M23 avait mis en garde les opérateurs de ce secteur face à cette pratique. Il a même promis des sanctions à l’endroit des agents qui vont continuer à exiger des pourcentages élevés aux clients.
Cette décision avait été mal digérée par ces agents faisant savoir qu’ils achètent également du cash auprès de certains opérateurs économiques à un taux d’intérêt variant entre 3 à 6 %.
Par Mapendo Linda