Un drame d’une rare violence a frappé la nuit du 4 au 5 avril le village de Kabale-Katambi (groupement Rusayo) en territoire de Nyiragongo, ainsi que la ville de Goma au Nord-Kivu. Une famille entière d’au moins neuf personnes, parents, enfants et proches a été exécutée par des assaillants armés, porteurs d’armes à feu, selon des témoignages des habitants.
Le bilan provisoire fait état d’au moins dix morts, incluant un ancien candidat malheureux aux élections provinciales dans la circonscription de Nyiragongo.
Les attaquants ont ciblé des habitations vers 20 heures, procédant à des exécutions sommaires. Des vidéos amateurs partagées sur les réseaux sociaux montrent des corps sans vie, dont certaines victimes surprises à leur table, et d’autres retrouvées dans différentes pièces des maisons.
Les sources locales évoquent un chaos indescriptible, avec des scènes de « tristesse absolue » selon un journaliste sur place.
Dans un communiqué officiel, le point focal communication de l’AFC/M23 Lawrence Kanyuka attribue l’assassinat de ces dix personnes d’une même famille aux ennemis de la paix au service du régime de Kinshasa profitant de mesures de libre circulation des personnes et des biens ainsi que de la suppression des barrières sur les axes libérés.
Alors que de son côté le gouvernement de Kinshasa parle d’un acte orchestré par l’AFC/M23, Lawrence Kanyuka précise que cette criminalité est organisée par Kinshasa dans le but de ternir la réputation de l’AFC/M23.
L’AFC/M23 dit réitérer son engagement à protéger et à défendre les populations civiles ainsi qu’à œuvrer pour la paix en RDC, conclut ce communiqué.
Dans la même nuit, un jeune homme a été tué par balles dans le quartier Katindo, ajoutant à la psychose qui règne dans la ville.
Dans la ville de Goma mais cette fois dans la nuit de samedi à dimanche, deux personnes ont été tuées en l’espace d’une heure. Il s’agit de deux conducteurs de motos, appelés communément « motards » tués respectivement à l’Institut Ndosho et à l’endroit dit Hoping dans le quartier de Ndosho, en commune de Karisimbi, expliquent des sources locales contactées par nos confrères de le volcan news.
Par la Rédaction