Plusieurs défis restent à relever pour cette année académique 2018-2019 qui a été officiellement ouverte en RDC lundi 15 octobre.
Les nouvelles universités et institutions d’enseignement supérieur pullulent dans la province du Sud-Kivu et la plupart parmi elles ne respectent pas les standards requis et cela impact sur le niveau de l’enseignement.
Selon l’analyse faite par votre rédaction, des institutions supérieures et universités naissent chaque année, et bien que non viables, les unes reçoivent par l’influence de leurs promoteurs l’agrément du ministère national de tutelle.
D’aucuns estiment qu’avant d’octroyer l’agrément, le ministère de l’enseignement supérieur devrait se rassurer que toutes les conditionnalités sont respectées. Hélas les responsables au niveau national de l’enseignement supérieur reçoivent des pots de vin de la part des promoteurs pour leur octroyer l’autorisation de fonctionner.
Bien plus, certaines universités naissent dans des conditions difficiles qui ne leur permettent pas de fonctionner convenablement. Faute d’infrastructures adéquates, les étudiants travaillent dans des conditions draconiennes.
Dans de petites salles et par manque d’un nombre suffisant de bancs, les étudiants se collent les uns sur les autres comme des sardines dans une boite.
Par ailleurs, ces institutions et universités ne réservent pas des bibliothèques pour faciliter la recherche scientifique aux étudiants surtout ceux de fin de cycle. Face à cette situation, les étudiants sont obligés de prendre des abonnements dans d’autres universités et bibliothèques huppées de la ville.
Un autre constat soulevé par certains analystes c’est que des gens sans titre académique dispensent des cours qui, en principe, relèvent de la compétence des professeurs et des simples assistants conçoivent des syllabus qu’ils vendent aux étudiants.
Tous ces ingrédients impactent négativement sur le niveau de l’enseignement en RDC et certains diplômés sans bagage suffisant sont lancés sur le marché de l’emploi.
Les observateurs constatent également un retard dans la délivrance des diplômes. Les requérants attendent plusieurs années avant de recevoir leurs diplômes.
Beaucoup proposent que l’Etat à travers le ministère de l’enseignement supérieur s’implique pour ramener l’ordre dans le secteur afin d’améliorer davantage le niveau de l’enseignement.