Le secteur du transport en commun est sérieusement affecté par la crise économique au même titre que d’autres secteurs comme celui du commerce, de la restauration et de l’hôtellerie depuis la prise de la ville de Bukavu par le mouvement AFC/M23.
Etant l’un des secteurs où les gagnepetits peuvent facilement vivre au taux du jour grâce au flux des mouvements des populations, le transport en commun devient de plus en plus une activité amère pour ceux qui en tiraient jadis profit.
Des chauffeurs des véhicules de transport en commun rencontrés à Bukavu le mardi 25 mars renseignent qu’avant la prise de Bukavu, il était possible de totaliser les 20 dollars comme versement journalier pour les taxis voitures et 30 dollars pour les taxis bus.
En plus du versement qui était obligatoire, les conducteurs avaient la capacité de s’acheter le carburant et de gagner un peu d’argent en terme de ration ou alors s’inscrire dans des petites initiatives de ristourne communément appelés Likirimba en attendant le payement de leurs salaire chacun selon la convention avec le boss.
Depuis l’arrêt brusque des activités dans plusieurs secteurs à la suite des événements qui ont conduit à la chute de la ville de Bukavu et entités voisines, la situation devient de plus en plus compliquée.
Actuellement, se plaignent des conducteurs rencontrés, il est difficile voire même impossible d’attendre un montant de dix dollars pour toute la journée, un montant qui inclut toutes les dépenses comme le carburant et la réparation de quelques pannes.
Répondant aux questions de Radio Maendeleo, l’un d’eux explique qu’il est aujourd’hui possible de faire deux fois un trajet comme celui allant de Nguba à Labotte ou encore vers place de l’indépendance avec un seul passager dans le véhicule.
Il ajoute que certains propriétaires des taxis depuis un moment ont pris l’option de garder leurs véhicules, et d’autre encore font eux même le taxi croyant que les taximen font des magouilles en ne versant pas la totalité du montant exigé dans la convention.
Plus d’un observateur estime qu’au cas où un compromis n’est pas trouvé entre le gouvernement et l’AFC/M23 pour la reprise effective des activités dans tous les secteurs de la vie, la population qui ne mourra pas par les armes le sera par la misère et la famine.
Par Mapendo Linda