L’Asbl Appui aux Veuves Démunies et Autres Vulnérables AVEDEVU en sigle plaide pour l’amélioration des conditions carcérales dans la prison centrale de Bukavu.
Ce plaidoyer intervient après la publication d’un rapport sur la vie des détenus dans cette maison carcérale pour l’année 2017.
D’après ce rapport, la prison centrale de Bukavu compte actuellement plus de 1.500 détenus alors que la capacité d’accueil initiale est de cinq cents.
Ceci est à la base d’une promiscuité qui fait à ce que certains détenus manquent ou se coucher et dorment à même le sol tandis que d’autres encore sont obligés de passer toute la nuit en position debout.
La présidente de l’AVEDEVU Marcelline LUKWESA fait savoir que les détenus font face à plusieurs difficultés pour accéder aux soins de santé et la ration alimentaire est souvent insuffisante pour le nombre des détenus.
« Dans la prison centrale de Bukavu, il y a plusieurs détenus qui y sont pour des infractions bénignes comme les dettes, des simples bagarres et même des faits pour pour autrui. Malheureusement pour être libérés, plusieurs conditions notamment le paiement d’une importante somme d’argent. Pour visiter un détenu, il faut payer de l’argent. Même les magistrats ne se soucient pas de libérer certains détenus qui, pourtant, ont déjà purgé leurs peines ou alors accélérer le traitement des dossiers des autres » ; se lamente Marcelline LUKWESA.
La présidente de l’AVEDEVU regrette également le fait que certains policiers et autres agents commis à la prison centrale ne sont pas payés par l’Etat congolais, ce qui occasionne le monnayage de plusieurs services dont les visites aux détenus.
LUKWESA appelle les autorités à s’occuper de cette question en vue de faire respecter les droits des détenus reconnus par les textes nationaux et internationaux qui protègent les droits humains.
Contacté le ministre provincial de la justice Dieudonné MANEGABE KANYERERA fait savoir qu’il n’a pas encore reçu ce rapport.