Annoncé pour le 2 mai, l’accord de paix complet entre la République démocratique du Congo et le Rwanda n’a finalement pas été signé à la date prévue.
Les discussions se poursuivent sous la médiation active des États-Unis, à en croire l’agence de presse britannique Reuters.
Il faut pourtant rappeler que les deux pays avaient signé, le 25 avril dernier à Washington, une déclaration de principes.
Ce document engageait la RDC et le Rwanda à mettre fin à tout soutien aux groupes armés et à coopérer sur les plans sécuritaire et économique.
Il était également convenu que les deux parties soumettent un projet d’accord de paix global d’ici le 2 mai.
Mais à ce jour, aucun texte finalisé n’a été publié ni signé.
Selon Reuters dans une mise à jour datée du 1er mai, une nouvelle réunion est prévue à la mi-mai dans la capitale américaine, entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays, sous la supervision du secrétaire d’État Américain Marco Rubio.
L’objectif est de finaliser l’accord. Aussi, un sommet entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame est envisagé à la Maison Blanche en juin prochain.
Ce processus devrait s’accompagner d’accords miniers bilatéraux impliquant des partenaires occidentaux, poursuit l’agence.
Par ailleurs, la démarche suscite des inquiétudes. Une quarantaine d’intellectuels congolais, dans une lettre ouverte à Felix Tshisekedi, dénoncent un manque de transparence autour de la déclaration de principes signée à la Maison Blanche.
Ils appellent à intégrer une dimension de justice transitionnelle et alertent sur le risque de voir les ressources naturelles congolaises faire l’objet de compromis néfastes.
En résumé, malgré des avancées diplomatiques notables, l’accord de paix complet entre la RDC et le Rwanda reste à ce jour non signé.
Le processus suit néanmoins son cours, sous étroite surveillance internationale.
Par Omeur Mudekereza