Le gouverneur de province sous l’administration de l’AFC/M23 est interpellé sur la question de la surtaxation des produits en provenance d’Idjwi à destination de Bukavu et Goma, et vice versa. Cette situation suscite de vives inquiétudes parmi les opérateurs économiques de la région.
Après plusieurs dénonciations liées aux tracasseries que subissent les vendeurs et vendeuses qui assurent la navette entre Idjwi, Bukavu et Goma, un nouveau plaidoyer a été lancé. Il s’agit d’un appel à l’action pour mettre fin à ce que certains qualifient de frein au commerce local.
Selon un expert en finances publiques originaire d’Idjwi, le gouverneur avait été saisi par correspondance et avait promis d’étudier la question. Jusqu’à présent, aucune solution concrète n’a été apportée. Cette inaction, selon lui, contribue à ralentir considérablement les activités économiques dans la province.
Il rappelle qu’une correspondance avait été adressée au gouverneur, avec copie à Radio Maendeleo, pour dénoncer les pratiques fiscales jugées abusives. Depuis l’occupation de Bukavu et Goma par l’AFC/M23, les produits en provenance d’Idjwi sont souvent doublement voire triplement taxés, parfois selon le bon vouloir des agents de perception.
Peu importe la nature du produit transporté, les commerçants se voient imposer de nombreux prélèvements, sous forme de taxes dont les taux sont jugés excessifs au regard de leurs revenus. Une situation préoccupante qui appelle, selon lui, une réaction urgente des autorités provinciales.
Par Hélène Bujiriri