Le Tribunal de Kinshasa-Gombe a ouvert les audiences en chambre foraine dans le dossier qui oppose le ministère public et partie civile contre Vital Kamerhe et deux de ses coaccusés dans le dossier des maisons préfabriquées inscrites dans le cadre des 100 jours du Chef de l’Etat.
Pour la première audience de ce Lundi 11 Mai 2020, le ministère public partie poursuivante a dévoilé les charges retenues contre les présumés avant que le Tribunal ne procède à leur identification.
Selon le ministère public, les charges retenues sont le détournement des deniers publics ainsi que le blanchiment des capitaux.
Après la lecture des charges sur le plan du droit comme dans les faits, les avocats de Vital Kamerhe et ceux de Jammal Samih ont sollicité une remise. Comme argument, ils ont précisé qu’ils n’ont pas encore eu accès aux pièces détenues par le ministère public, ce qui ne leur permettrait pas de plaider à armes égales.
Après une petite discussion entre les avocats, le Ministère public et le tribunal, Vital Kamerhe et Jammal Samih ont été invités à la barre.
Dans sa défense, le Directeur Général de des entreprises Samibo Congo et Usmal Sarl Jammal Samih a démontré qu’il n’a jamais rencontré personnellement Kamerhe et que même le contrat pour les maisons préfabriquées dont il est poursuivi est encore en cours.
De son côté, Vital Kamerhe, visiblement serein et sûr de lui-même, a déclaré qu’il est intervenu dans le projet 100 jours comme Directeur de cabinet du Chef de l’Etat et toute une équipe de supervision avec un coordonnateur était constituée pour le suivi.
En rapport avec les maisons préfabriquées, Kamerhe a plutôt démontré que les commandes ont été régulièrement faites et que les procédures pour le transport et le dédouanement sont en cours.
Le troisième prévenu et chargé du service import-export à la présidence Muhima Ndoole Jeannot a comparu en quelques minutes en affirmant qu’il avait bel et bien reçu la somme de plus d’1 millions de dollars pour le dédouanement de ces maisons.
Après quelques discussions et interventions des parties et du tribunal, la composition a décidé de renvoyer l’audience à la date du 25 Mai avant de se retirer en chambre de conseil pour siéger sur les requêtes en liberté provisoire introduites par les prévenus.
L’audience s’est tenue à la prison centrale de Makala, toujours à Kinshasa.
Etienne Mulindwa