La République Démocratique Du Congo célèbre ce samedi 30 juin 2018 le cinquante-huitième anniversaire de son indépendance considérée comme l’accès à la souveraineté nationale et internationale.
Obtenue le 30 juin 1960 après une lutte de plusieurs acteurs politiques de l’époque considérée aujourd’hui, certains comme des héros et d’autres comme des martyrs, plusieurs questions restent sur les lèvres sur las acquis de cette indépendance.
Radio maendeleo a mené une réflexion afin de voir ce qu’il reste de ces acquis sur le plan des infrastructures au Sud-Kivu.
Après son accession à l’indépendance, la République Démocratique du Congo disposait des infrastructures sanitaires, routières, des entreprises, des sociétés et même des institutions de recherche qui faisaient la fierté de toute l’Afrique centrale.
Au Sud-Kivu, nous pouvons citer les hôpitaux modernes installés dans presque tous les huit territoires dont l’hôpital général de la Fomulac Katana, l’hôpital FSKI de Walungu, l’hôpital de Kamituga en territoire de Mwenga et bien d’autres.
Dans le temps, ces hôpitaux et principalement celui de la Fomulac Katana étaient des références dans la prise den charge professionnelle et adéquate de toutes les maladies avec des équipements et un personnel d’un niveau élevé.
De même, nous pouvons citer les institutions comme le centre de recherche en sciences naturelles de Lwiro, l’Institut National des Recherches Agronomiques INERA Mulungu ainsi que l’Institut d’Etudes Agronomiques et Vétérinaires ISEAV Mushweshwe.
A l’époque, ces institutions étaient dotées des matériels et d’un personnel à même de mener des études pour servir toute l’Afrique centrale que ce soit dans le domaine des sciences ou de l’agro vétérinaire.
Il y a lieu de citer aussi des sociétés comme la cimenterie de Katana, la sucrerie de Kiliba, la société de carrelage de Birava pour la production des carreaux, la société Tolenki pour la fabrication des tôles et plusieurs plantations qui étaient de poumons de l’agriculture.
Ces sociétés faisaient la fierté et la différence de la RDC en général et du Sud-Kivu en particulier car ils étaient parmi les poumons de l’Afrique centrale sur plusieurs plans.
Plus de 50 ans après, fort est de constater que presque plus rien de reste de tout cela. La plupart de ces sociétés et usines n’existent plus et d’autres sont abandonnées à leur triste sort, jetant ainsi dans la rue des milliers de travailleurs et contribuant à la construction d’une image honteuse de la République.
Pire encore, certaines de ces usines et sociétés avec toutes leurs plantations et/ou domaines ont été vendues par les autorités à des particuliers car chaque autorité qui a une parcelle de pouvoir fait tout pour aliéner ce qui reste.
Malheureusement que depuis l’indépendance, ce sont soit des défilés de mode qui sont organisés pour célébrer la journée du 30 juin soit des journées de réflexions qu’on qualifierait de fantaisistes car n’aboutissent à aucun résultat.
Il faut pourtant noter que dans des pays voisins à la RDC qui ont obtenu leur indépendance aussi dans les années 60, des avancées sont enregistrées sur tous les plans notamment la technologie, les infrastructures et même sur le plan industriel.
C’est le cas du Rwanda qui vient d’inaugurer sa première voiture made in Rwanda en plus de plusieurs autres avancées sur le plan de l’industrialisation et de l’accès aux services sociaux de base.
Plusieurs congolais se posent la question da savoir combien d’années faudra-il à la RDC, en plus de cinquante écoulées, pour trouver les personnes à la tête de ce grand pays et qui seraient capables de relever les défis.
D’aucuns estiment que le sang des martyrs et des héros nationaux morts pour cette indépendance devrait être honorés par les uns et les autres en améliorant tant soit peu la situation dans tous les domaines.
Toutefois dans la perspective des élections du 23 décembre prochain, certains habitants estiment que les nouveaux dirigeants du pays pourraient avoir la possibilité de changer la donne et faire vivre aux congolais la vraie indépendance.