L’humanité entière célèbre, chaque année le 1er Mai, la journée mondiale du Travail. Il s’agit d’une occasion pour notamment permettre aux travailleurs de présenter officiellement leurs revendications aux employeurs et aux autorités pour une amélioration des conditions de vie.
En République Démocratique du Congo en général et au Sud-Kivu en particulier, cette journée est célébrée notamment à travers des marches et des défilés qui aboutissent au dépôt des mémorandums ou alors à travers des cérémonies festives dans certains services.
Il faut pourtant noter que depuis plusieurs années déjà, les conditions de vie des travailleurs surtout dans le secteur public restent précaires et les efforts dans la création de l’emploi et la lutte contre le chômage sont loin de produire des résultats.
En effet, les agents de l’Etat ne cessent de se plaindre sur la modicité des salaires et la non adaptation de ces derniers par rapport aux évolutions sociales sur le marché notamment le taux du dollar américain face au franc congolais.
En plus des conditions difficiles pour ceux qui travaillent, il y a lieu de noter un paradoxe. C’est le fait que l’Etat congolais n’a pas réussi à mettre en place un processus adéquat pour la création des emplois au profit des jeunes.
A ce sujet, nous pouvons faire allusion au fait que les procédures de recrutement dans les institutions publiques de l’Etat restent toujours opaques et le processus engagé pour la mise à la retraite des travailleurs invalides est resté un mort-né.
Le processus ci-haut cité devrait permettre l’intégration des jeunes dans l’administration publique mais depuis lors, les jeunes diplômés universitaires passent des journées dans les rues pendant que les recrutements se font sur base des appartenances politiques, tribales et ethniques dans plusieurs services étatiques.
Bien qu’ayant presque échoué à sa mission de premier employeur, l’Etat congolais n’a pas aussi réussi à mettre en place un système pour formaliser les emplois créés par des personnalités et organisations privées.
A l’opposé, les services étatiques se sont illustrés dans des actes qui n’ont fait que décourager les initiatives privées notamment en exigeant des taxes exorbitantes et en alourdissant les conditions de création des entreprises.
Des analystes estiment que l’Etat devrait mettre en place un système pour rendre plus formel et transparent le processus de recrutement dans les entreprises publiques de l’Etat en soumettant tous les congolais aux mêmes conditions pour y être engagés.
Dans le même sens, une urgence s’impose afin de revoir le programme visant la mise à la retraite honorable de toutes les personnes qui ont servi l’Etat congolais et d’améliorer les conditions de travail pour ceux qui sont encore actifs.