Plusieurs institutions qui faisaient jadis la fierté de la République Démocratique du Congo, du moins dans sa partie Est et principalement au Sud-Kivu, dans le domaine de la recherche et même dans le domaine de la production sont actuellement abandonnées par l’Etat Congolais.
Ces institutions sont pour la plupart dépourvues des moyens de fonctionnement, des frais pour la prise en charge des chercheurs, des laboratoires nécessaires pour cette fin et même des bâtiments appropriés.
Il s’agit entre autres du Centre des Recherches en Hydrobiologie d’Uvira, le Centre de Recherches en Sciences Naturelles de Lwiro CRSN, l’Institut National d’Etudes et Recherches Agronomiques INERA Mulungu et l’ISEAV Mushweshwe.
Pour la plus part de ces institutions, nombreuses sont restées uniquement que de nom avec seulement des bâtiments du reste vétustes érigés dans des domaines à accès parfois difficiles suite au délabrement avancé des routes ou alors au manque des défrichages des voies qui y donnent accès.
Du point de vue de la production, il y a lieu de noter l’absence des laboratoires ainsi que la présence d’un personnel vieux, visiblement dans l’incapacité de rendre du résultat alors ceux qui ont été recrutés, l’ont été pour la plus part sur base des critères politiques sans forcément tenir compte des compétences spécifiques.
Selon des informations concordantes parvenues à la Rédaction de Radio Maendeleo, ces institutions reçoivent rarement des subsides de l’Etat et lorsqu’il en est ainsi, ce sont des montants insignifiants pour couvrir à la fois la recherche et le fonctionnement.
Il faut pourtant noter que ces institutions devraient effectuer des recherches pour améliorer l’agriculture en ce qui concerne l’INERA Mulungu et l’ISEAV Mushweshwe par exemple.
En ce qui concerne le Centre de Recherches en Hydrobiologie CRH Uvira, les recherches devraient aboutir à des conclusions sur la situation des eaux du Lac Tanganyika et de plus des 16 rivières identifiées dans cette partie du Sud-Kivu. Actuellement, le Lac Tanganyika est débordant mais aucune solution n’est jusque-là proposée.
Le Centre de Recherches en Sciences Naturelles de Lwiro pour sa part, dispose de plusieurs départements spécialisés dans différents domaines mais actuellement, sa survie dépendrait actuellement de certaines organisations partenaires car l’Etat n’intervient qu’à un niveau très faible.
C’est l’éruption de manière quelque peu surprise du volcan Nyiragongo à Goma qui est venu démontrer la faiblesse du financement du domaine de la recherche par le gouvernement central car l’Observatoire Volcanologique de Goma OVG n’a même pas été capable d’alerter sur le danger.
Plusieurs acteurs sociaux fustigent le fait que certaines de ces institutions ont été politisées jusqu’à recommander à leurs animateurs d’embaucher des personnes ne disposant pas de compétences nécessaires créant ainsi des pléthores.
Des analystes estiment que le gouvernement devrait tirer des leçons de cette éruption volcanique afin de mettre de l’ordre dans le secteur de la recherche scientifique et surtout redorer le blason des institutions de recherche en leur réservant une ligne budgétaire conséquente.
Étienne MULINDWA