Pierre Kangudia a refusé de démissionner du gouvernement, contrairement au souhait de Vital Kamerhe et de l’UNC. « Comment peut-on justifier mon retrait seul des institutions tout en laissant le représentant de mon parti continuer d’exercer ses fonctions à la CENI, organe attitré pour organiser les élections ?» s’est interrogé Pierre Kangudia au cours de la conférence de presse tenue ce mardi 24 octobre 2017.
L’UNC Gustave Omba, qui est membre de la plénière de la CENI, n’a pas été notifié de la même décision de la direction politique du parti de Kamerhe. Kangudia considère la décision de Kamerhe comme un acharnement. Il affirme se remettre à lé sagesse du président de la République.
« Je refuse pour satisfaire les intérêts égoïstes et personnels de certaines personnes de causer une crise au sein du gouvernement qui va fragiliser les membres du gouvernement issus de l’opposition (…) Je vais solennellement me remettre à la disposition du président car c’est à lui seul que revient la décision de me relever de mes fonctions », a-t-il ajouté.
Pierre Kangudia a expliqué le contenu de l’échange qu’il a eu avec Vital Kamerhe ce lundi 23 octobre 2017 avant l’annonce par l’UNC de son retrait du gouvernement.
« J’étais reçu en audience par Vital Kamerhe. Il m’a annoncé à 12H30 que les informations en sa possession faisaient état de mon remaniement dans les six heures qui suivaient et qu’il voulait me mettre à l’abri de l’humiliation. Il a dit m’avoir accordé ce délai pour déposer ma démission. Mais à peine rentré au bureau, je constatais que la décision était déjà dans la presse. Le service courrier de la primature avait réceptionné le courrier adressé au Premier ministre avec copie au président de la république à 16 heures», explique Kangudia au cours d’une conférence de presse.
« Cet empressement qui frise un acharnement sur ma modeste personne m’a fait voir la gravité de la décision à prendre », a-t-il ajouté.