L’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) vient de documenter trente-six nouveaux cas de violations et abus contre les défenseurs des droits humains, les journalistes et les médias en RDC du 1er au 30 avril 2024.
Cette organisation œuvrant pour la promotion de la paix et la protection des défenseurs des droits humains le dit dans son feuillet publié le 09 Mai 2024 et dont une copie est parvenue à la rédaction de Radio Maendeleo.
A Bukavu dans la province du Sud-Kivu, par exemple, trois étudiants de l’ISC/Bukavu ont été arrêtés et deux croupissent dans la prison centrale pour avoir manifesté pour réclamer la suppression de 20 dollars américains ajoutés aux frais académiques et la réintégration du porte-parole de leur institution exclu définitivement pour avoir porté haut la voix de ses camarades dans cette lutte.
PPI parle également de la répression violente, par les éléments de la police, d’une manifestation organisée pour la même cause par des étudiants de l’ISC Bukavu et qui s’est soldée par des blessés graves en plus des dégâts matériels importants.
Toujours au Sud-Kivu, une tentative de musèlement de la presse a été déplorée à l’assemblée provinciale où l’accès dans les installations de cette institution a été interdit à certains journalistes pourtant elle-même accrédités pour couvrir les élections des sénateurs et du gouverneur de la province, poursuit notre source.
A Moba dans la province du Tanganyika, un autre journaliste a été arrêté et détenu pendant une dizaine de jours par le Parquet pré le tribunal de cette entité, poursuit Partenariat pour la Protection Intégrée PPI.
Au Nord-Kivu, la maison d’un Défenseur des Droits Humains a été détruite par les rebelles du M23 qui y ont érigé le domicile d’un de leurs responsables à Kiwandja dans le territoire de Rutshuru, lit-on dans ce feuillet.
Toujours au Nord-Kivu, une journaliste déplacée de guerre a été arrêté à Goma par des hommes armés membres du service des renseignements militaires et détenue pendant une semaine sans indiquer le motif de son arrestation.
Dans la ville toujours de Goma, onze (11) militants du collectif des mouvements citoyens ont été arrêtés par la police lorsqu’ils manifestaient pour réclamer la sécurité qui s’est complétement dégradée dans cette ville et le départ du Maire de la Ville.
Face à cette situation, PPI demande au gouvernement congolais de veiller au respect strict des textes légaux qui promeuvent les droits des DDH, journalistes et médias afin de garantir la liberté de la presse et la liberté d’expression en RDC.
Au parlement de faire le suivi de la mise en œuvre des lois votées, particulièrement l’ordonnance-loi portant exercice de la liberté de la presse en RDC, l’ordonnance-loi portant code du numérique et la loi portant protection et responsabilité des DDH en RDC afin de se rassurer que le gouvernement exige leur application.
PPI recommande aux forces de l’ordre de garantir l’ouverture de l’espace civique en encadrant les manifestants conformément à l’article 26 de la constitution, en lieu et place de les réprimer en appuyant aussi facilement à la gâchette.
Par Etienne Mulindwa