Cette décision figure parmi les premières recommandations de l’ONU, des ONG et de l’Opposition pour un climat politique apaisé en cette période préélectorale.
Le gouvernement a annoncé la levée de la mesure de suspension des manifestations politiques sur la place publique. L’annonce a été faite le mardi 20 mars 2018 à la 37ème session du Conseil des droits de l’homme, au cours du dialogue interactif sur la situation des droits de l’Homme en République démocratique du Congo, à Genève.
« La vie humaine est sacrée et nous veillons chaque jour que tout le monde intègre et respecte ce principe universel. Comme dans tous les pays du monde, en RDC tout n’est pas rose, mais tout n’est pas non plus sombre. Tenons pour exemple, le processus électoral se poursuit en toute transparence. La CENI a encore une fois confirmé la tenue des élections le 23 décembre prochain. La mesure de suspension des manifestations politiques sur la place publique a été levée afin de permettre à tous les partis et regroupements politiques de mieux se préparer aux élections du 23 décembre prochain. Ces dites manifestations doivent se tenir dans le respect de l’ordre public ainsi que les valeurs républicaines comme la tolérance, la coexistence pacifique et la non-violence », a dit Marie-Ange Mushobekwa, ministre des Droits humains.
Au cours de sa conférence de presse du vendredi 23 mars 2018, Abdoul Aziz Thioye, directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme, répondant à une question d’un journaliste, a dit ne pas douter de la véracité de cette annonce faite par la ministre Mushobekwa.
« Pour ceux qui n’ont pas suivi le débat lors du dialogue interactif, la ministre Marie-Ange Mushobekwa a fait la déclaration au nom du gouvernement pour dire que les mesures d’interdiction des manifestations ont été levées. Moi, je vous dis, allez vérifier. Moi, je ferai ma vérification de mon côté. Mais, jusqu’à preuve du contraire, je suis en face d’un gouvernement, moi je représente une institution. En tant qu’une institution, quand un gouvernement me dit quelque chose, je ne doute pas de ce que le gouvernement me dit. Jusqu’à preuve du contraire, c’est ce que j’ai dit. Donc, je vous prie de faire les vérifications. Le 25 mars, c’est après-demain. Comme on dit chez nous, ce qui se passe demain ne peut pas échapper aux yeux, n’est-ce pas ? Ouvrons les yeux et voyons », a-t-elle déclaré.